La facture a « dépassé le milliard d’euros ». Établir l’addition était le premier objectif de la commission d’enquête sénatoriale sur le recours aux cabinets de conseil, proposée par le groupe communiste au Sénat et présidée par le sénateur LR Arnaud Bazin. Les montants ont « plus que doublé », pour s’établir à 893,9 millions d’euros en 2021, contre 379,1 millions d’euros en 2018, détaille le rapport . À cette somme, les sénateurs ajoutent 171,9 millions d’euros de commandes passées…
Un bond de la facture « assumé » par Emmanuel Macron
Interpellé sur le sujet, le président-candidat, qui présentait son programme à Aubervilliers, le 17 mars, a dit « assumer » une telle augmentation du recours aux cabinets de conseil qui s’explique selon lui par la crise covid. Après la hausse, une « procédure de refroidissement ou de normalisation » est à l’œuvre, estime-t-il toutefois, citant une baisse de 15 % annoncée par une circulaire du Premier ministre pour 2022. Ce qui compte, a précisé le président de la République, ce sont des « appels d’offres transparents et contrôlables » au sein des ministères, au Parlement ou par la Cour des comptes. Pour le reste, on ne fait appel à « des besoins extérieurs que lorsque l’on ne bénéficie pas des ressources au sein de l’État », a ajouté le Président, qui a aussi dit sa volonté que la fonction publique puisse « attirer des profils variés ».