C’est sous les éloges de plusieurs députés et sénateurs des commissions du Développement durable, soulignant son pragmatisme, que la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a défendu sa politique dans les deux Chambres, les 19 et 20 juillet, avec un slogan : "Passer d’une politique d’équipement à une stratégie pour les mobilités."
Dans un propos liminaire identique à l’Assemblée et au Sénat, la ministre a posé le cadre : priorité au financement de la maintenance et du renouvellement du réseau ferré,…
Hervé Maurey a une dent contre la DGITM
Le président de la commission du Développement durable du Sénat ne manque pas une occasion de fustiger l’administration centrale, coupable à ses yeux de freiner des quatre fers sur l’ouverture à la concurrence du rail. Le 20 juillet, il a interpellé Élisabeth Borne sur « l’influence » de son administration, « dont chacun sait l’archaïsme sur le sujet, puisqu’[elle] est la seule partie à considérer que les textes européens doivent être interprétés comme prévoyant une ouverture en 2023, alors que tout le monde considère que c’est 2019. Mon vœu le plus cher, c’est que votre administration s’adapte à vous et non pas l’inverse ». Une invective que n’a pas appréciée le directeur général de la DGITM, François Poupard, présent au côté de la ministre. Après l’audition, il est allé voir le sénateur pour lui en faire part. « Nous n’avons aucune marge de manœuvre vis-à-vis du politique, ce n’est pas nous qui décidons, a-t-il ensuite expliqué à Contexte. Affirmer l’inverse est une insulte à l’administration et une insulte aux ministres. »