Traité plastiques : à Paris, une difficile entrée en matière

Deux jours après l’ouverture des négociations internationales, le 29 mai à Paris, aucune discussion de fond n’avait encore eu lieu. Le calendrier a été chamboulé par d’interminables échanges sur les règles de procédure. De quoi provoquer la frustration et l’exaspération chez de nombreuses délégations et certains observateurs. Plusieurs y voient une tactique délibérée des pays opposés à un traité ambitieux pour retarder les négociations. Récit.

Édition Environnement
Laura Mercier, depuis Paris à l’Unesco
01 juin 2023 à 8h00
Présidence des négociations sur un traité sur la pollution plastique - IISD/ENB - Kiara Worth — DR

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Objectif rempli. Le président du comité intergouvernemental de négociation, Gustavo Meza-Cuadra, repart de Paris avec un mandat pour rédiger le tout premier projet de traité contre la pollution plastiques. Mais des clivages forts sont apparus à Paris, annonçant des négociations difficiles avec les pays producteurs de pétrole et de plastiques.

Traité plastiques : à Paris, acte II d’une négociation de haute voltige

Pas moins de 2 700 diplomates, scientifiques, représentants de l’industrie et de la société civile sont attendus dans la capitale française, du 29 mai au 2 juin. Tous prêts à entrer dans le vif d’un sujet vertigineux : la pollution plastique. Cette deuxième session de négociation, cruciale avant la rédaction d’un tout premier projet d’accord, s’annonce comme une passe d’armes entre pays ambitieux, d’une part, et capitales asiatiques et États-Unis, soucieux de protéger leurs industries, d’autre part.

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À Nairobi, le 2 mars, la communauté internationale a fait le premier pas en direction d’un accord multilatéral juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique. Si les contours sont fixés, tout reste à écrire. Les négociateurs ont deux ans pour lui donner de la substance.