Charte de déontologie

Pourquoi une charte ?

Votre confiance se mérite.

Elle ne peut pas exister sans un engagement clair. À quoi pouvez-vous vous attendre en lisant Contexte ? Quelles règles nous imposons-nous pour gérer les conflits d'intérêts ?

Cette charte engage individuellement et collectivement tous les collaborateurs de Contexte. Elle s'inspire de notre expérience accumulée, des dix devoirs et cinq droits des journalistes de la Charte de Munich et du Guide des bonnes pratiques des éditeurs de presse indépendants du Spiil. Elle pourra être complétée et précisée au fur et à mesure que de nouveaux cas se présenteront.

Nous sommes comptables de ces engagements.

Séparation des pouvoirs

  • Les journalistes ne doivent pas accepter d'instruction d'une personne extérieure à la rédaction (actionnaire, dirigeant, commercial, lecteur). Aucun collaborateur non journaliste ne peut émettre des demandes sur des contenus éditoriaux.
  • Le service marketing et commercial décide de ses pratiques marketing, commerciales et tarifaires. Aucun collaborateur extérieur au service ne peut décider de faire bénéficier d'abonnements dérogeant aux pratiques commerciales.
  • Les actionnaires de la société ont le pouvoir de nommer le ou les mandataires sociaux. Ils n'interviennent pas à ce titre dans la gestion de l'entreprise.

Transparence

Les journalistes et les membres du comité de direction publient et maintiennent à jour une déclaration d'intérêts individuelle, qui recense leurs intérêts matériels et moraux en lien avec l'exercice de leur fonction. Cette déclaration est accessible à tous sur la page de biographie du collaborateur. Elle comprend notamment :

  • Les autres activités professionnelles ayant donné lieu à rémunération ou gratification depuis l'arrivée chez Contexte ;
  • La détention d'actions ou de créances sur une société susceptible d’une couverture éditoriale ;
  • Les participations actuelles aux instances dirigeantes d'un organisme public ou privé (association, société) susceptibles d’une couverture éditoriale ;
  • Les fonctions bénévoles actuelles dans une association émettant des positions sur des politiques publiques (plaidoyer), les dons réguliers et les adhésions en cours à un parti politique ou un syndicat ;
  • Les fonctions et mandats électifs en cours ;
  • Les liens familiaux (ascendant, descendant, conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité, relation de couple stable et avérée) ayant une activité professionnelle ou militante significative dans des organismes publics ou privés susceptibles d’une couverture éditoriale.

Les salariés de Contexte susceptibles d’assister aux réunions éditoriales publient et maintiennent à jour une déclaration d’intérêts individuelle, qui recense leurs intérêts matériels et moraux en lien avec l’exercice de leur fonction. Cette déclaration est accessible uniquement à l'ensemble des collaborateurs de Contexte. Elle comprend notamment :

  • Les autres activités professionnelles ayant donné lieu à rémunération ou gratification depuis l’arrivée chez Contexte ;
  • La détention d’actions ou de créances sur une société susceptible d’une couverture éditoriale ;
  • Les participations actuelles aux instances dirigeantes d’un organisme public ou privé (association, sociétés) susceptibles d’une couverture éditoriale ;
  • Les fonctions bénévoles actuelles dans une association émettant des positions sur des politiques publiques (plaidoyer) ;
  • Les fonctions et mandats électifs en cours ;
  • Les liens familiaux (ascendant, descendant, conjoint, partenaire lié par un pacte civil de solidarité, relation de couple stable et avérée) ayant une activité professionnelle ou militante significative dans des organismes publics ou privés susceptibles d’une couverture éditoriale.

Contexte publie chaque année ses comptes détaillés et simplifiés. L'entreprise y détaille ses sources de revenus et de financement intervenus dans l'année :

  • Répartition du chiffre d'affaires par ligne de produit ;
  • Subventions publiques ou privées, y compris les projets auxquels elles sont destinées ;
  • Dons de plus de 1 000 €, y compris les noms des donateurs ;
  • Endettements bancaires, prêts d’honneur ;
  • Modification de son capital.

Contexte publie et tient à jour ses intérêts en tant qu'entreprise. Ils n'engagent aucunement la rédaction.

  • Actionnaires de la société Contexte, y compris le nom des individus ayant le contrôle in fine de sociétés actionnaires ;
  • Sources de revenus sur l'année civile précédente, y compris les clients représentant plus de 5 % du chiffre d'affaires ;
  • Participations au capital d'autres entreprises ;
  • Subventions (publiques et privées), dettes bancaires et prêts d’honneur en cours ;
  • Adhésions à des organisations professionnelles ou des associations émettant de positions sur des politiques publiques.

Les modifications apportées à un article après sa publication sont mentionnées comme telles, avec leur date de modification.

Gestion des conflits d'intérêts

Un journaliste, dont un proche parent (conjoint, ascendant ou descendant) a des intérêts potentiellement en conflit avec sa fonction (par exemple, un mandat politique), ne doit pas être en situation de couvrir l'actualité en lien avec ce proche. Ces situations entraînent un déport, permanent ou temporaire.

De la même façon, un commercial dont un proche parent (conjoint, ascendant ou descendant) a un poste à responsabilité chez un compte client ou prospect ne doit pas gérer cette relation commerciale, et doit se déporter.

Les collaborateurs ne peuvent bénéficier de rémunérations à titre personnel, ni au titre de leur fonction, ni auprès d'acteurs compris dans le champ éditorial de Contexte (interdiction des « ménages »).

Contexte prend en charge les frais professionnels de ses journalistes. Exceptionnellement, la rédaction peut accepter la prise en charge de ces frais par l'organisateur d'un événement, pour des raisons de facilités logistiques déterminantes ou d'accès à des informations ou contacts impossibles sans cette prise en charge. La prise en charge d'un voyage par un tiers est signalée dans tout article utilisant les informations recueillies dans ce voyage.

Les collaborateurs doivent respecter la confidentialité des informations obtenues dans les réunions éditoriales, particulièrement à l’égard des partis politiques dont ils pourraient être membres.

Les collaborateurs commerciaux, marketing, produit, techniques ou service client ne doivent en aucun cas partager des données personnelles aux journalistes, conformément à la charte de confidentialité.

Cette charte de déontologie s'inspire notamment des dix devoirs et cinq droits des journalistes de la Charte de Munich reproduits ci-dessous :

Les dix devoirs d’un journaliste selon la charte de Munich

  1. Respecter la vérité, quelles qu'en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.
  2. Défendre la liberté de l'information, du commentaire et de la critique.
  3. Publier seulement les informations dont l'origine est connue ou les accompagner, si c'est nécessaire, des réserves qui s'imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents.
  4. Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents.
  5. S'obliger à respecter la vie privée des personnes.
  6. Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte.
  7. Garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement.
  8. S'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d'une information.
  9. Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n'accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.
  10. Refuser toute pression et n'accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

Les cinq droits d’un journaliste selon la charte de Munich

  1. Les journalistes revendiquent le libre accès à toutes les sources d'information et le droit d'enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique. Le secret des affaires publiques ou privées ne peut en ce cas être opposé au journaliste que par exception en vertu de motifs clairement exprimés.
  2. Le journaliste a le droit de refuser toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de son entreprise, telle qu'elle est déterminée par écrit dans son contrat d'engagement, de mêmeque toute subordination qui ne serait pas clairement impliquée par cette ligne générale.
  3. Le journaliste ne peut être contraint à accomplir un acte professionnel ou à exprimer une opinion qui serait contraire à sa conviction ou sa conscience.
  4. L'équipe rédactionnelle doit être obligatoirement informée de toute décision importante de nature à affecter la vie de l'entreprise. Elle doit être au moins consultée, avant décisiondéfinitive, sur toute mesure intéressant la composition de la rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de journaliste.
  5. En considération de sa fonction et de ses responsabilités, le journaliste a droit non seulement au bénéfice des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant sa sécurité matérielle et morale ainsi qu'une rémunération correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir son indépendance économique.