« T’as compris quoi, toi ? » Au Salon de l’agriculture (SIA) 2024, les « prix planchers », évoqués par le président de la République le 24 février, ont complètement perdu la profession laitière. Ce qu’Emmanuel Macron a « voulu dire », c’est que « les producteurs doivent avoir la garantie que, quelles que soient les circonstances, ils seront justement rémunérés », tente d’expliquer le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, aux filières lors d’une réunion sur la compétitivité agricole,…
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Négociations commerciales : les premières solutions tangibles pour améliorer Égalim mûrissent
Les travaux se poursuivent pour renforcer l’encadrement des négociations commerciales sans alourdir le paquet réglementaire déjà existant. Les rapporteurs de la mission relative à l’évolution de ce cadre juridique réfléchissent encore aux pistes à privilégier, mais quelques idées trouvent déjà leur place dans le rapport qui doit être rendu dans un mois.
Sept ans après, Emmanuel Macron songe à mettre à jour le discours de Rungis
Le président de la République a reçu les représentants du monde agricole le 2 mai. Ce rendez-vous, attendu depuis mi-mars, doit clôturer la séquence de tension entre le gouvernement et les syndicats. Il ouvre une nouvelle période, avec à terme la promesse d’un discours d’ajustement de la trajectoire que le gouvernement entend donner à l’agriculture française.
Sceptique face aux prix planchers, la filière fruits et légumes préfère muscler les organisations de producteurs
Ce fut la « surprise du chef », lors de l’ouverture mouvementée du Salon de l’agriculture. Le 24 février, Emmanuel Macron, aux prises avec une colère agricole persistante, lance l’idée de prix minimums liés aux coûts de production. Une annonce qui suscite depuis de nombreuses interrogations parmi les maraîchers et arboriculteurs, volontairement restés à l’écart des lois Égalim. Une situation liée à la forte segmentation du secteur, qui rend ardue la mise en place d’indicateurs harmonisés.
La réconciliation du gouvernement et de la profession agricole suspendue au bon déroulé du Salon de l’agriculture
Emmanuel Macron inaugurera l’événement le 24 février, mais la question du format de sa visite préoccupe les services de l’Élysée. L’équation est complexe : faire comme d’habitude tout en protégeant le chef de l’État des jets de projectiles et quolibets des agriculteurs échaudés par la crise.