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Promis, juré, aménagé : le Sénat ne veut pas la fin du « ZAN »
Tout en affirmant vouloir conserver l’objectif de « zéro artificialisation nette » en 2050, le Sénat esquisse une remise en cause de la division par deux du rythme de sobriété foncière en 2031. Et envisage de nombreuses exemptions – grands projets, industrie, logements sociaux – susceptibles d’affaiblir cet objectif environnemental. Le tout, après que le Premier ministre a déjà ouvert la voie à des évolutions « pragmatiques et différenciées ».
Infographie
Artificialisation : en Régions, ZAN qui rit et ZAN qui pleure
Ces derniers mois, les Régions ont joué des coudes pour que les projets, plus ou moins stratégiques, destinés à être implantés sur leur territoire, figurent dans la liste de ceux dits « d’envergure nationale et européenne ». Les faire entrer dans cette enveloppe nationale de 12 500 hectares qu’élabore actuellement l’État permettra de mutualiser entre toutes les Régions l’artificialisation liée à ces projets. Contexte dresse la liste des gagnants et des perdants.
Info Contexte
ZAN : ce qu’il faut retenir de la liste des projets les plus artificialisants de France
Contexte rend publique la liste des grands projets prévue par la récente loi qui assouplit l’objectif de « zéro artificialisation nette ». La consommation foncière de 11 570 hectares en sept ans causée par ces équipements d’envergure (EPR, A69, LGV Bordeaux-Toulouse…) ne sera pas imputée directement à chaque région d’accueil, mais mutualisée entre toutes. L’enjeu : ne pas pénaliser les collectivités dans le respect de cette politique de sobriété foncière. Jusqu’ici confidentiel, le document a été transmis pour consultation par le ministère de la Transition écologique aux conseils régionaux, ainsi qu’une deuxième liste de projets, jugés moins matures. Les négociations entre État et Régions afin de limiter, pour ces dernières, le « fardeau foncier » lié à ces équipements, ne font que commencer.
Sénatoriales : zéro artificialisation nette et fiscalité locale, refrains de campagne
Comment l’emporter en septembre 2023 ? De vieux routiers du Sénat l’assurent : tout repose sur la construction d’un lien de confiance entre un homme ou une femme et des élus locaux. Des sujets, toutefois, animent déjà les campagnes, à commencer par le ZAN, la suppression de la CVAE ou la mise en place du fonds vert. Sans oublier l’évolution de la relation entre l’État et les collectivités, martingale de toute élection sénatoriale.
Info Contexte - Zéro artificialisation nette : le rapport qui conforte les inquiétudes des élus locaux
Le très sensible objectif de sobriété foncière inscrit dans la loi soulève de multiples difficultés d’application locale, que recensent plusieurs agences d’urbanisme et leur fédération nationale dans un rapport non public, que publie Contexte. Commandé par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, ce document doit contribuer à alimenter les discussions sur un futur texte législatif, que le Sénat prévoit de présenter le 14 décembre.
La bonne fortune des friches pour lutter contre l’artificialisation des sols
L’objectif national d’enrayer la progression de l’artificialisation, remis en cause par plusieurs candidats à l’élection présidentielle, implique la recherche de solutions au sein des zones urbaines. Cela passe par l’exploitation des friches, pour lesquelles les collectivités ne disposent pas encore d’une définition claire. Certaines planchent aussi sur leur potentiel écosystémique.
Info Contexte - Comment l’exécutif veut traduire l’objectif de lutte contre l’artificialisation
Contexte publie les trois projets de textes d’application de cet objectif phare de la loi climat et résilience, parmi les priorités politiques de la fin du quinquennat, dont la mise en œuvre va reposer pour l’essentiel sur les collectivités locales.
Projet de loi Convention citoyenne : l’objectif pas si net de zéro artificialisation nette
Le texte en cours d’examen à l’Assemblée pose un premier jalon sur la route du « zéro artificialisation nette » en 2050. Mais il n’entre pas dans le détail de la mise en œuvre sur le terrain et renvoie à plus tard les épineux sujets du partage local de l’effort et de la réforme de la fiscalité de l’urbanisme.