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Enquête
Adaptation au changement climatique, le pari vert salutaire de Christophe Béchu
Jusqu’ici cousin honteux de l’atténuation, l’adaptation au changement climatique s’est imposée en quelques mois dans le débat public, sous l’impulsion de Christophe Béchu. Alors que doit être mis sous peu en consultation un troisième plan national, le ministre de la Transition écologique est parvenu à faire de ce thème controversé un objet politiquement rentable, aidé en cela par les effets de plus en plus tangibles du réchauffement. Un thème qui a aussi l’avantage d’être porteur et soluble à droite… Autant d’excellentes raisons d’échapper au ministre.
Planification écologique : l’exécutif cesse enfin d’être plan-plan
Lors d’un Conseil national de la transition écologique (CNTE), ouvert par Élisabeth Borne le 12 juillet au ministère du même nom, Christophe Béchu a confirmé un effort d’investissement de 10 milliards d’euros (en autorisations d’engagement) dans le prochain projet de loi de finances 2024, et 7 milliards d’euros en crédits de paiement. MaPrimRenov’, les transports et la biodiversité ont fait l’objet d’annonces particulières. Le secrétaire général à la planification écologique, Antoine Pellion, a détaillé les grandes lignes du plan. En parallèle, Bercy a dévoilé ses mesures dès le projet de loi de finances 2024 pour tenter de mobiliser l’épargne privée.
Planification écologique : l’incertitude après un an de travail
Un peu plus d’un an après sa réélection, Emmanuel Macron devait donner corps, ce 5 juillet, à la « planification écologique » appelée de ses vœux dans l’entre-deux-tours de la présidentielle 2022. Du fait des émeutes urbaines, le format initialement prévu doit être considérablement revu à la baisse, même si quelques conseillers espèrent encore une communication à l’issue de la réunion. Financements, électricité, forêts, agriculture, climat… Contexte recense les sept points permettant d’évaluer la portée des (éventuelles) mesures.
Entretien
Aurélie Catallo, Iddri : « Pour utiliser moins de pesticides et moins d’engrais, il faut accepter de produire un peu moins »
Le gouvernement veut demander à l’agriculture de réduire de 16 % d’ici à 2030 ses émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone 3. Cet objectif nécessite de réduire l’ensemble des cheptels, y compris les volailles, affirme la directrice du programme « politiques agricoles » de l’Institut du développement durable et des relations internationales. Aurélie Catallo appelle à une réforme de la PAC pour aider les agriculteurs dans cette transition.
Pourquoi l’exécutif a discrètement changé son fusil d’épaule sur l’éolien terrestre
En février 2022, le président Emmanuel Macron, sur le point de devenir candidat à sa réélection, disait « comprendre les réticences » sur l’éolien terrestre et annonçait un ralentissement de son développement. Un peu plus d’un an plus tard, le contexte a évolué et l’exécutif semble avoir changé de cap.
Élevage, engrais, soja… Les premières mesures envisagées par le gouvernement pour réduire l’empreinte carbone de l’agriculture
L’enjeu est de réduire de 16 % d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre du secteur dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone 3 (SNBC). Une nouvelle réunion est prévue le 22 juin avec les parties prenantes, après celle organisée début juin. Certaines solutions, comme le développement du pâturage, nécessiteront d’importants changements de pratique.
Planification écologique : la méthode du ministère de l’Agriculture bien accueillie par les ONG
À l’issue de trois heures de discussion, les associations environnementales jugent globalement constructif ce nouveau type d’exercice mené le 9 juin avec les parties prenantes sur les moyens de réduire l’empreinte carbone de l’agriculture. Des regrets subsistent néanmoins sur le chiffrage des mesures et sur l’absence de réforme de la PAC.
Décarbonation du transport routier : accords et dissonances des acteurs et du gouvernement
Trois ministres ont réceptionné, le 24 mai, les feuilles de route censées permettre de réduire drastiquement les émissions carbone de l’automobile et des poids lourds. À retenir, au-delà des défis sociaux et industriels de cette transition : un chant parfois discordant de la filière et de vagues promesses du gouvernement.