Traité plastique, « it’s fantastic »

À Nairobi, le 2 mars, la communauté internationale a fait le premier pas en direction d’un accord multilatéral juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique. Si les contours sont fixés, tout reste à écrire. Les négociateurs ont deux ans pour lui donner de la substance.

Édition Environnement
Laura Mercier
03 mars 2022 à 7h00
Marteau en plastique recyclé — DR

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Traité plastiques : vers un premier projet de texte, malgré des vents contraires

Objectif rempli. Le président du comité intergouvernemental de négociation, Gustavo Meza-Cuadra, repart de Paris avec un mandat pour rédiger le tout premier projet de traité contre la pollution plastiques. Mais des clivages forts sont apparus à Paris, annonçant des négociations difficiles avec les pays producteurs de pétrole et de plastiques.

Traité plastiques : à Paris, une difficile entrée en matière

Deux jours après l’ouverture des négociations internationales, le 29 mai à Paris, aucune discussion de fond n’avait encore eu lieu. Le calendrier a été chamboulé par d’interminables échanges sur les règles de procédure. De quoi provoquer la frustration et l’exaspération chez de nombreuses délégations et certains observateurs. Plusieurs y voient une tactique délibérée des pays opposés à un traité ambitieux pour retarder les négociations. Récit.

Traité plastiques : à Paris, acte II d’une négociation de haute voltige

Pas moins de 2 700 diplomates, scientifiques, représentants de l’industrie et de la société civile sont attendus dans la capitale française, du 29 mai au 2 juin. Tous prêts à entrer dans le vif d’un sujet vertigineux : la pollution plastique. Cette deuxième session de négociation, cruciale avant la rédaction d’un tout premier projet d’accord, s’annonce comme une passe d’armes entre pays ambitieux, d’une part, et capitales asiatiques et États-Unis, soucieux de protéger leurs industries, d’autre part.

L’ambivalente trajectoire française sur les emballages en plastique à usage unique

Trois ans après l’adoption de la loi Agec, l’articulation entre deux objectifs, le « zéro emballage plastique à usage unique » d’ici à 2040 et le « tout recyclage » en 2025, fait toujours débat. La stratégie nationale adoptée en avril tente d’apporter des réponses, sans convaincre toutefois les milieux économiques.

À Nairobi, top départ d’un long chemin vers un traité sur les plastiques

L’idée d’un traité global sur la pollution plastique a fait son chemin et trouve un large soutien au sein de la communauté internationale, qui s’apprête à ouvrir les négociations. Mais tout, dans ce nouveau chapitre de la gouvernance environnementale, reste à écrire, en commençant par son objet : la pollution marine ou globale.

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Dans une interview à Contexte, l’ambassadeur Serge Ségura, chargé des négociations maritimes au nom de la France, fait le point sur les discussions internationales autour du plastique et de la biodiversité en haute mer. Deux dossiers sensibles à l’heure où la protection des mers s’invite dans les grandes réunions internationales, comme en témoigne la tenue d’un futur « One ocean summit », promis par Emmanuel Macron.

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