Il va encore falloir être patient. Le sommet européen du 23 avril doit entériner le plan de soutien à l'économie dessiné par les ministres de l'Économie et des Finances pour un montant de 540 milliards d'euros. Trois semaines d’intenses négociations ont été nécessaires pour obtenir ce résultat lors de leur réunion du 7 avril dernier. Mais d'autres sont à prévoir… car même si la nécessité d'un plan, de relance cette fois, plus important est reconnue par les Vingt-Sept, son fonctionnement…
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Les aspects techniques sont prêts. Ils seront présentés le 27 mai par Ursula von der Leyen. Mais le plus difficile reste à négocier: l’importance du plan de relance, la distribution de l’argent, les modalités de remboursement. Paris et Berlin ont aligné leur position pour amener Nord et Sud de l’UE vers un accord. Ils proposent 500 milliards d’euros en subventions. Les pays frugaux freinent des quatre fers.
La Commission imagine un plan de relance à 2 000 milliards d’euros
Les chefs d’État et de gouvernement ont confié son élaboration à l’exécutif européen. Des pistes sont déjà explorées en coulisses depuis plusieurs semaines. L’idée est de lever de l’argent via les marchés financiers grâce à un système de garantie. Ces mesures exceptionnelles seraient intégrées dans le prochain cadre financier pluriannuel de l’Union.
Tableau de bord - Pour endiguer la crise économique qui vient, les États alignent les milliards
Aides d'État, garanties bancaires, chômage partiel, reports de charges... pour tenter de limiter les dégâts économiques, les Vingt-Sept ont multiplié les mesures. Pour certains pays, l'ensemble des plans de soutien dépasse 10 % du PIB. A Bruxelles, la Commission a suspendu les règles budgétaires. Notre dataviz comprend aussi le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Face à un continent à l'arrêt, l’UE amorce une réponse économique fondée sur les actions nationales
Profitant de l'ouverture faite par la Commission sur les déficits publics, les ministres des Finances ont livré les premiers chiffres consolidés sur leur action commune. Mais le texte reste encore timide sur la flexibilité budgétaire, et évacue la question d’un recours direct au Mécanisme européen de stabilité.