Commission von der Leyen 2 : Ursula flatte sa droite

Le collège des commissaires proposé le 17 septembre par Ursula von der Leyen est à l’image des rapports de force parmi les Vingt-Sept, avec un Parti populaire européen dominant et une extrême droite en embuscade. Derrière les contreparties offertes aux sociaux-démocrates et aux centristes, la nouvelle Commission s’annonce plus à droite que la précédente.
18 septembre 2024 à 8h00
Pouvoirs
Ursula von der Leyen au Parlement européen, le 17 septembre 2024 — Union européenne

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Les eurodéputés s’apprêtent à interroger les 26 commissaires désignés du futur collège. Un exercice loin d’être une formalité, puisque le Parlement a le pouvoir de retoquer une personnalité s’il doute de sa probité ou de ses compétences. Tour d’horizon des chausse-trappes à éviter et des difficultés à surmonter.

Avec sa nouvelle équipe, von der Leyen s’efforce d’abolir les citadelles

La présidente de la Commission européenne a dévoilé le 17 septembre l’architecture du futur collège placé sous son autorité. Le nombre de vice-présidents exécutifs est doublé par rapport au premier mandat de l’ex-ministre allemande et les commissaires sont priés de tous travailler main dans la main. L’ère des puissants Margrethe Vestager et Frans Timmermans paraît révolue.

Le casting de la Commission européenne 2024-2029

Ursula von der Leyen a dévoilé la composition et la structure de sa nouvelle Commission. Vingt-six portefeuilles ont été répartis, un par État membre de l’Union, en plus de la présidence. La nouvelle équipe est composée de 11 femmes et 16 hommes. Largement dominée par le PPE, elle compte six vice-présidents exécutifs. Après approbation par le Conseil européen, les membres du collège seront tous auditionnés à l’automne par les députés, qui devront ensuite approuver (ou non) leurs candidatures. Découvrez notre trombinoscope regroupant les personnalités qui composent le collège.

L’éviction surprise de Thierry Breton pose la question de l’influence française à Bruxelles

Le commissaire sortant a été écarté au profit de Stéphane Séjourné, dont la nomination a été officialisée le 16 septembre par l’Élysée. Du jamais-vu pour un grand pays à ce stade des négociations. Ursula von der Leyen obtient satisfaction, elle qui entretenait des relations délétères avec Thierry Breton. La France devrait décrocher en contrepartie le portefeuille qu’elle convoitait, en lien avec la souveraineté et la compétitivité. Mais avec quelles marges de manœuvre ?

Mario Draghi, l’homme qui proposait 800 milliards

Dans son rapport très attendu sur la compétitivité, remis le 9 septembre, l’ancien président de la Banque centrale européenne établit un diagnostic alarmant sur l’état de l’économie de l’Union. Si cette dernière n’investit pas massivement – au moins 800 milliards d’euros par an –, elle n’échappera pas à une « lente agonie ». De quoi justifier, pour Mario Draghi, une réforme en profondeur du budget de l’UE et légitimer le recours à un nouvel emprunt commun.

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