Markku Markkula a été nommé le 12 février 2015 Président du Comité des régions. Ce Finlandais libéral est persuadé du rôle clé que peut jouer son institution dans la crise humanitaire en Méditerranée comme dans le dialogue avec les autorités libyennes.
Vous parlez au nom des maires et des représentants de régions, des acteurs locaux qui doivent au quotidien trouver des solutions aux questions migratoires. Comment voyez-vous votre rôle ?
Le rôle d’initiative revient à l’Union européenne qui détient aussi…
Des rencontres avec les représentants libyens dès juillet
Le Comité des régions est appelé à entrer dans le jeu diplomatique en Libye. « Les villes libyennes ont de l’argent mais sont dans l’impossibilité de gérer un Etat », affirme un membre du Comité des régions. Les maires libyens jouent en effet les intermédiaires au niveau local avec les tribus qui coexistent sur le territoire libyen. A la prochaine plénière, les 8 et 9 juillet, les membres du Comité des régions, en contact avec la mission libyenne à Bruxelles, envisagent des rencontres entre les maires italiens, notamment le maire de Catane, Enzo Bianco et des représentants des villes libyennes, dont ceux de Tripoli. L’idée serait, à terme donc, de mettre en place « des jumelages » avec les pays du Sud de la Méditerranée et de renforcer les ressources de ces pays en appuyant notamment les projets de développement urbain. Pour ce faire, il y aurait besoin de financement, indique-t-on au CdR. Cela pourrait passer par l’investissement direct, mais aussi par les fonds européens. Les villes du sud de la Méditerranée sont d’ailleurs particulièrement demandeuses d’octroi de fonds supplémentaires pour faire face à l’afflux de migrants sur leurs côtes.