Emmanuel Macron jouait gros face aux journalistes, jeudi 25 avril, lors de la première grande conférence de presse de son mandat. Après un faux départ, à cause de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le chef de l'État a cherché à sauver politiquement son quinquennat. Sans pour autant renier ce qui a été fait depuis 2017, il a voulu calmer les craintes des catégories qui ont beaucoup protesté ces derniers mois.

Ressources
À lire également
Lancée après le mouvement des Gilets jaunes pour réformer la haute fonction publique, la mission Thiriez accouche de propositions timorées. Dans l’ensemble, elles se contentent de revoir le cadre existant, sans bouleversement structurel. Le gouvernement a choisi de prendre son temps afin que que la réforme entre en vigueur pour le concours 2022.
À la suite du mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a décidé d’accélérer la politique de réforme de l’État, sans innover par rapport au dispositif mis en place en 2017. Le gouvernement se contente de donner des objectifs de réduction de la dépense, laissant aux administrations concernées le soin de formuler des propositions concrètes.
Lors des débats autour de la loi sur la fonction publique, les députés LRM ont confié à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) la surveillance du passage des hauts fonctionnaires dans le secteur privé. Une réforme à laquelle Matignon a tenté de résister jusqu’au bout, amenant le gouvernement à se faire battre dans l’hémicycle.
Les parties prenantes ont saisi l’occasion du grand débat national pour écrire noir sur blanc leurs propositions. Ce qui leur a permis de clarifier leur doctrine sur les thèmes sur lesquels le gouvernement a annoncé qu’il souhaitait légiférer.
Contexte a analysé les contributions des partis politiques, des syndicats et des associations d’élus nationales, et regroupé les propositions par texte législatif à venir. Elles feront l’objet d’amendements ou de propositions de loi.