Avec Markus Bernath, à Athènes
Rien ne va plus pour le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Les retraits d'argent massifs en Grèce (3 milliards d'euros rien que pour ces trois derniers jours) montrent l'urgence de parvenir à un accord, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à
Europolitics
, le 19 juin.
"La question délicate est celle des banques grecques : la situation pourrait rapidement se dégrader", a prévenu le ministre espagnol des Affaires économiques Luis de Guindos. Selon des sources diplomatiques…
Pendant ce temps-là, à Athènes
A Athènes, le gouvernement a tenté de faire de l’organisation du sommet d'urgence une victoire politique pour la Grèce. Le gouverneur de la banque nationale Yiannis Stournaras a été désigné par le gouvernement pour rencontrer Euclid Tsakalotos, le coordinateur du groupe de négociation grec, à la veille de l'annonce de la conférence téléphonique de la BCE tenue à midi le 19 juin. Yiannis Stournaras a par la suite fait une déclaration dans laquelle il a assuré que le système bancaire grec était stable.Mais pour la première fois depuis la prise de pouvoir de la gauche radicale, au mois de janvier, une manifestation pro-européenne a été organisée place Syntagma à Athènes, le 18 juin au soir. De nombreux manifestants sortaient tout juste de leur travail et portaient encore leur costume-cravate.Quatre grands obstacles doivent encore être surmontés pour débloquer la dernière tranche de 7,2 milliards d'euros du plan de sauvetage : la demande des créanciers de tailler davantage dans le système de retraite, l'augmentation de la TVA de 13 à 23% pour l'électricité et de 6,5 à 11% pour les médicaments, l'opposition constante à la réintroduction des conventions collectives et l'absence d'accord sur la mise en commun de l'accord de prêt et d'un plan de restructuration de la dette.Un compromis semble possible sur les taux de TVA et un plan pour la dette. Le report d'une décision concernant les conventions collectives est également possible. Pour les coupes dans le retraites, par contre, il ne semble pas y avoir de marge de manœuvre pour le gouvernement grec.