La politique commerciale de l’UE en pleine zone grise

Officiellement, la Chine est désormais considérée comme une économie de marché. Officieusement, l’UE cherche désormais à mieux se défendre. Les partisans de mesures plus fermes pour contrer le dumping des produits subventionnés de pays tiers gagnent du terrain.

La politique commerciale ne diffère pas des autres sujets… l’UE se réforme au dernier moment, quand nécessité fait loi.

"Face à la Chine, il faut que l’Europe prenne ses responsabilités. Nous pouvons lui octroyer le statut d’économie de marché, mais uniquement si nous avons un pare-feu efficace en cas de besoin, sinon cela peut-être extrêmement dangereux."

L'inquiétude est palpable. Ces mots d'un haut responsable patronal français sont prononcés alors que, depuis le 11 décembre 2016, la deuxième économie du monde…

Cecilia Malmström, la pensée scandinave au service du commerce

La commissaire européenne au Commerce collectionne les manchots. Au journal suédois qui relate cette fantaisie, elle explique, non sans humour, que ces oiseaux de l’Antarctique sont « cool », mais surtout « féministes : les hommes couvent ». Un bon mot qui n’étonne pas, venant de cette femme réputée pour sa force de caractère et son opiniâtreté à défendre ses convictions. Portrait.

TTIP : l’administration Trump dans le flou

« J’aimerais vraiment contester l’idée que le TTIP est mort », a lancé le représentant des États-Unis auprès de l’Union européenne. Une déclaration à considérer avec prudence alors que l’administration Trump navigue toujours à vue et sans capitaine sur ce dossier controversé.

Face à la pression commerciale chinoise, les Européens tentés par le contournement

Pour éviter un débat frontal avec Pékin en lui refusant le statut d’économie de marché, l’UE envisage de déplacer l’enjeu en renforçant ses capacités de protection. Encore faut-il qu’une majorité d’États suive.

Alexandre Delaigue : le dumping de la Chine "ne pourra pas durer éternellement"

Faut-il accorder à la Chine le statut d’économie de marché ? Les Européens hésitent. Pékin fait pression, mais pour le professeur d'économie à l’université de Lille I, la déliquescence de l’OMC rend la position chinoise plus vulnérable qu’il n’y paraît.