Considérée jusqu'à récemment comme un fléau, la "titrisation" revient dans le débat. Cet outil financier, au cœur de la crise des subprimes (prêts hypothécaires à risque) en 2008 aux Etats-Unis, est de plus en plus perçu comme une source alternative de financement de l'économie à long terme dans l'UE. Encore faut-il revitaliser le marché de la titrisation. Pour beaucoup dans le secteur financier, l'application d'exigences en capital sévères pour les opérations de titrisation n'est pas la solution. L'Autorité européenne des…
La crise des subprimes
La titrisation est accusée d'être au centre de la crise des subprimes (prêts hypothécaires à risque) qui a frappé les États-Unis en 2008. Les entreprises n'ont pas hésité à offrir des prêts immobiliers aux ménages sans assortir ces derniers de garanties. Ces prêts ont été regroupés dans des produits titrisés complexes, qui ont été très bien notés par les agences de notation de crédit malgré le fait qu’ils étaient porteurs de risques. Ces produits sont nommés les "asset-backed securities" (ABS) ou les "mortgage-backed securities" (MBS). C’est alors que les choses se sont gâtées. Les prix de l'immobilier ont chuté et les gens ne pouvaient plus rembourser leurs prêts. Les banques et les investisseurs ont commencé à perdre de l'argent et plusieurs d'entre eux ont fait faillite. Nul ne pouvait vraiment être tenu responsable. La crise qui a suivi a pris une ampleur mondiale.