Tâches ingrates, horaires à rallonge, manque de sens : le blues des lobbyistes juniors

Dans les cabinets parisiens, beaucoup de jeunes professionnels jettent l’éponge, découragés par des débuts difficiles. Certains managers commencent à adapter leurs pratiques pour éviter le turnover.

Édition Pouvoirs
Diane de Fortanier
25 mars 2019 à 7h00

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Chasse, tabac, chimie, pharma… : les lobbyistes se détournent des « clients difficiles »

Les secteurs les plus sulfureux traversent une crise de vocation chez les jeunes, qui veulent éviter les cas de conscience et redoutent de se fermer des portes à l’avenir. Mais ceux qui choisissent cette voie, attirés par le « challenge », en prennent leur parti.

L’influence, nouvel eldorado du lobbying

Les agences d’influence sont de plus en plus nombreuses à intégrer des profils affaires publiques dans leurs équipes et ne jurent plus que par les stratégies « 360 » pour marquer de leur empreinte les décisions publiques. La tendance s’est accélérée depuis la crise sanitaire.

Les lobbyistes se passionnent pour le « pro bono »

Et si les représentants d’intérêts avaient, eux aussi, un cœur ? Le lobbying « pour le bien public », c’est-à-dire à titre gratuit, est de plus en plus répandu dans la profession. Certains représentants d’intérêts le pratiquent depuis un certain temps déjà, mais plusieurs initiatives ont été prises au cours de l’année 2021, de la création d’une antenne française de l’association The Good Lobby à la structuration de pôles ad hoc dans des cabinets installés de la place parisienne.

Le casse-tête de la transmission des cabinets de lobbying

La première génération de lobbyistes a débuté en France dans les années 1980. Quarante ans après, le monde des affaires publiques fait face au défi de la transmission.

Qu’apprennent les étudiants en « lobbying » ?

C’est la rentrée aussi pour les étudiants qui ont choisi une formation initiale en « lobbying ». Dans les instituts d’études politiques, les facs de droit, mais aussi les écoles de commerce, voire d'ingénieurs, les modules « représentation d’intérêts » ou « affaires publiques » font florès. À la clé, une formation qui se veut « professionnalisante » et des débouchés nombreux.

Même dans sa propre organisation, les visages du lobbyiste sont multiples

Dans les entreprises, la fiche de poste du représentant d’intérêts peut changer du tout au tout. De « chargé d’organiser les rendez-vous du P-DG avec les responsables publics » à « spin doctor », le positionnement du lobbyiste au sein de l’organisation témoigne de la place accordée à ce métier.

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