L’Union européenne organise une retraite pour préparer sa défense

Contexte publie une version de travail du livre blanc sur la défense, que l’institution doit dévoiler le 19 mars. Elle plaide pour des projets communs à plusieurs pays et se propose de gérer des achats conjoints, s’inspirant d’une méthode éprouvée avec les acquisitions de vaccins durant la crise sanitaire de 2020.

La présidente de la Commission a dévoilé le 4 mars les grandes lignes de son plan de financement pour la défense européenne, chiffré à 800 milliards d’euros. Principale annonce : la création d’un nouvel instrument de prêt aux États. L’exécutif confirme aussi l’assouplissement des règles budgétaires. Mais ne se risque pas, pour l’instant, à proposer un nouvel emprunt commun.

Promue au rang de commission de plein exercice le 27 janvier, Sede doit désormais trouver sa méthode pour peser sur les questions de défense européenne. Un sujet que l’exécutif et le Parlement ont déjà cherché à s’approprier. Mais qui reste in fine dans les mains des Vingt-Sept.

Le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, a présenté le 5 mars sa stratégie pour augmenter les capacités de production d’armement en Europe. Mais encore faut-il trouver l’argent, qui aujourd’hui fait cruellement défaut. Tous les yeux sont rivés sur le prochain budget pluriannuel de l’Union pour la période 2028-2034. Certains dirigeants, dont Emmanuel Macron, défendent l’idée d’un nouvel emprunt européen. Une proposition rejetée pour l’instant par l’Allemagne et les Pays-Bas

La stratégie préparée par le commissaire Thierry Breton pour multiplier les capacités de production des industriels européens du secteur de la défense vise à les placer sur un pied d’égalité avec leurs concurrents américains. Elle sera présentée officiellement le 5 mars.