Ce mercredi 20 mars au soir, alors que les poids lourds du gouvernement et de la majorité sont réunis à l’Élysée pour discuter de la situation budgétaire, le rapporteur général du budget du Sénat, Jean-François Husson, enrage. Il vient de découvrir dans Les Échos que l’exécutif tablait sur un déficit à 5,6 % du PIB pour 2023, largement supérieur au chiffre de 4,9 % attendu initialement. « Je me suis dit : “Maintenant ça suffit, la plaisanterie a assez duré,…
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L’audit des comptes publics, un outil politique plus que budgétaire
S’il arrive au pouvoir le 7 juillet, le Rassemblement national promet de lancer un audit de la situation financière du pays. De quoi lui permettre, disent ses dirigeants, d’y voir clair sur le calendrier des réformes que le parti entend mener. L’exercice, un grand classique des séquences d’alternances politiques, permet surtout de prendre les citoyens à témoin.
Que doit craindre la France des nouvelles règles budgétaires européennes ?
Le programme de stabilité, présenté le 17 avril, confirme que le déficit français sera en dehors des clous européens jusqu’en 2027. Malgré l’adoption imminente de critères budgétaires plus souples, l’ouverture d’une procédure de déficit excessif semble inévitable. Elle pourrait porter atteinte à la crédibilité de la France.
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Amputés, élagués, épargnés : qui va payer les dix milliards de coupes budgétaires ?
Contexte a estimé la proportion des efforts demandés aux différents ministères et a identifié les politiques publiques les plus touchées par les économies budgétaires. Selon nos calculs, le ministère de la Transition écologique, quatrième ministère le plus doté dans le budget 2024, est le premier perdant. À l’inverse, la défense, l’agriculture, les collectivités territoriales ou les fonds de France 2030 ont été préservés. Certaines missions voient leurs crédits réduits de manière significative.
Budget 2024 : les députés en quête de sens
L’examen du projet de loi de finances, le deuxième dans un contexte de majorité relative, a été marqué par un sentiment de lassitude sur les bancs de l’Assemblée nationale. Privés de débat en séance sur la partie recettes et frustrés par l’utilisation du 49.3, des députés de la majorité et de l’opposition se détournent d’une discussion qui n’a plus vraiment d’incidence sur le texte. Avec, en toile de fond, cette question qui se dessine : « À quoi bon ? »