Ursula von der Leyen, l’encombrante présidente de la Commission

C’est l’histoire d’un accroc qui fait trébucher Ursula von der Leyen sur son chemin tout tracé vers un second mandat. Faire cavalier seul en Israël lui a valu un recadrage en règle, lors d’un sommet extraordinaire convoqué d’urgence, et une petite mise sous surveillance concernant les relations transatlantiques.

Édition Pouvoirs
Lucile Bréhaut et Christian Spillmann (Bureau de Bruxelles)
18 octobre 2023 à 7h00
Visite d'Ursula von der Leyen en Israël — Bea Bar Kallos

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La présidente de la Commission européenne, officiellement candidate à sa succession, est en bonne voie pour mener la campagne du Parti populaire européen (PPE) aux élections de juin. La délégation française, qui ne s’est pas privée de la critiquer cinq années durant et juge son bilan électoralement peu porteur, rechigne à lui apporter son soutien.

Cernés par les conflits, les Vingt-Sept rattrapés par leurs vieilles divisions

Le sommet européen qui s’ouvre s’annonce comme un nouveau défi pour les membres de l’UE. Alors que les crises se multiplient sur la scène internationale (Proche-Orient, Ukraine, Haut-Karabakh, crise migratoire…), les divisions ressurgissent et ébranlent la fragile unité trouvée par les Vingt-Sept pour soutenir l’Ukraine contre l’agression russe.

La longue marche d’Ursula von der Leyen vers un deuxième mandat

Sans même s’être déclarée candidate, la présidente de la Commission européenne est archifavorite dans la course à sa propre succession. Mais l’ex-ministre allemande, discrète sur ses intentions, mal-aimée d’une partie de la droite et soumise aux aléas de toute campagne, n’a pas encore partie gagnée.

À la Commission, le style et la méthode d’Ursula von der Leyen ne prennent pas

Deux ans après son arrivée à la tête de l’exécutif européen, l’ancienne ministre allemande est toujours considérée avec une certaine méfiance par ses services. Les fonctionnaires européens restent dubitatifs sur ses méthodes de travail et sa communication. Et, depuis peu, plusieurs commissaires, dont le Français Thierry Breton, se plaignent ouvertement du manque de débats au sein de l’exécutif.

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La mission à Ankara a été un succès. La présidente de la Commission et le président du Conseil ont transmis au président turc le message de fermeté des dirigeants européens et leurs conditions pour une normalisation des relations. Tout a été ruiné par une polémique sur la préséance entre les deux représentants européens à l’étranger.