Sébastien Soriano, président de l’Arcep, Mathieu Weill, chef du service de l’économie numérique de la DGE, Antoine Darodes, directeur de l’Agence du numérique, Henri Verdier, patron de la Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État, Fabrice Aubert, conseiller transition numérique à l’Élysée… Ceux qui s’intéressent aux politiques publiques du numérique connaissent forcément ces noms. Mais si tous sont incontournables, seuls les deux premiers sont de la famille du corps des Mines, issu de la…
X-Télécoms, X-Mines
Historiquement, les corps des Mines et des Télécoms étaient séparés. Chacun recrutait principalement parmi les polytechniciens, dans une moindre mesure à l’École normale supérieure, en fonction du classement : les Mines étaient plus prestigieuses que les Télécoms. Souvent, ces polytechniciens avaient aussi fait comme école d’application l’École nationale supérieure des mines, désormais Mines ParisTech, ou l’École nationale supérieure des télécommunications, l’ENST, renommée Télécom ParisTech. D’où le diminutif, X-Mines ou X-Télécoms.
La fusion s’est opérée en 2009, le nouvel ensemble étant rattaché à Bercy.
Le décret précise que « les ingénieurs des Mines participent à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques, notamment dans les domaines relatifs : […]
2° Aux technologies de l’information et de la communication, à leur utilisation et aux services qui leur sont associés […]
5° À la recherche, à l’innovation et aux technologies nouvelles ».
Les promotions comptent une vingtaine de fonctionnaires. Les ingénieurs qui rejoignent le corps reçoivent une formation spécifique de trois ans dispensée par Mines ParisTech et Télécom ParisTech.
Ils doivent choisir deux programmes d’enseignement scientifique et technique optionnels (pesto) sur les cinq proposés : régulation et supervision financières, sécurité numérique, internet des objets, infrastructures de l’intelligence et transformation numérique, énergie, ressources du sous-sol.
À noter qu’on peut être ingénieur des Télécoms ou des Mines civil. C’est le cas de Patrick Drahi.