Autoroutes : le Sénat allume les phares sur la faiblesse des élus et des institutions face aux contrats de concession

Auditionnés par la commission d’enquête sénatoriale les 23 et 24 juin, Élisabeth Borne et les concessionnaires ont des analyses convergentes : la puissance publique ne cesse de pester contre les conditions de la délégation au privé de l’exploitation du réseau, mais elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. L’opportunisme, les errances et les précipitations politiques des quinze dernières années n’ont fait qu’accroître la faiblesse de l’État, impuissant face à des contrats hors d’âge.

Édition Transports
Hugo Thérond
29 juin 2020 à 8h00
La ministre de l'écologie Elisabeth Borne, le 24 juin 2020 au Sénat — DR

À lire également

Concessions d’autoroutes : le Sénat appelle à un sursaut de l’État

Dans son rapport présenté le 18 septembre, la commission d’enquête sénatoriale estime qu’il est encore possible pour l’État de dégager des marges de manœuvre vis-à-vis des concessionnaires autoroutiers. Elle presse le gouvernement de se saisir du dossier et de réfléchir à « l’après-concessions ».

Le bonus à retardement accordé aux concessionnaires d’autoroutes

L’Arafer évalue à 500 millions d’euros les recettes supplémentaires dont vont bénéficier les concessionnaires en compensation du gel des péages en 2015, grâce au protocole signé avec l’État. Le régulateur pointe au passage le manque de transparence du ministère de l’Environnement.

Contexte, l’info politique dont les professionnels ont besoin.

Essayez gratuitement

Essayez Contexte pour suivre les politiques publiques en France et en Europe

Recevez tous les matins dans votre boîte e-mail une sélection d’informations et d’analyses de notre rédaction

Accédez à des scoops et des ressources pour décrypter les enjeux et les rapports de force politiques

Suivez la fabrication des textes de loi en temps réel tout au long de la navette parlementaire