Confrontées à une crise de liquidités sans précédent en raison de la pandémie de coronavirus, les compagnies aériennes ont actionné une énorme machine à lobbying visant à assouplir des pans de la législation, retarder l’entrée en vigueur de taxes aériennes ou encore atténuer l’impact de certains engagements climatiques. Communiqués, courriers, apparitions sur les chaînes d’information, réseaux sociaux… tous les leviers sont actionnés. Quitte à parfois en irriter certains, comme les ONG environnementales ou de protection des consommateurs.
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Réduction des liaisons aériennes intérieures : les questions derrière cette annonce
En annonçant la fin des liaisons aériennes lorsqu’une alternative en train existe – même trajet en 2h30 maximum – , le gouvernement a voulu envoyer un signal écologique. Mais la mise en œuvre reste à éclaircir. Le calendrier, l’inclusion des compagnies low cost et le soutien des élus locaux constituent les principales incertitudes.
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Auditionné par les députés de la commission des Affaires économiques le 29 avril, le ministre de l’Économie a évoqué une réduction « drastique » des vols intérieurs au profit du train et un plan pour la filière aéronautique. Il a également présenté quatre piliers pour la relance, dont l’un porte sur « des plans de soutien spécifiques pour le tourisme, l’aéronautique et l’industrie automobile », tout en renvoyant les propositions à la rentrée.
Tableau de bord – Les mesures des États européens pour freiner le virus en assurant les transports essentiels
Restrictions aux frontières voire fermetures de celles-ci, voies prioritaires, flexibilité sur les conditions de travail des conducteurs, réduction du transport national de passagers, prolongation des licences professionnelles... Les États de l'UE prennent des mesures tous azimuts. Contexte vous propose un tableau de bord, mis à jour jusqu'au 15 juin, pour y voir plus clair.
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Au coeur du dispositif de crise européen, la commissaire aux Transports répond aux questions de Contexte sur son travail de coordination pour garantir la circulation des marchandises dans l'UE, les droits des passagers et soutenir le secteur en crise, tout en luttant contre la propagation du virus. La souplesse est de mise, notamment à l'égard des entreprises.
Le ministère des Transports face à la crise
En première ligne pour gérer la mise en place des mesures prises pour faire face à l’épidémie, le ministère se focalise sur cinq dossiers prioritaires. Groupes de travail thématiques, réunions de crise quotidiennes et télétravail constituent les piliers de la nouvelle organisation.