Natacha Valla : « En Europe, la constellation des outils d’investissement n’est pas cohérente »

Cette ex-économiste de la BCE, aujourd’hui directrice-adjointe du Cepii, propose la création d’un nouveau bras financier détenu par les États de la zone euro et le secteur privé. Il permettrait de redonner un coup de fouet à l’investissement.

Édition Pouvoirs
Propos recueillis par Marie Herbet
10 juillet 2014 à 17h37
Natacha Valla, directrice-adjointe du Centre d'Etudes Prospectives et d'Informations Internationales — DR

Ressources

À lire également

La relance par l'investissement : itinéraire d'un tabou devenu revendication

Une inflation très basse, une demande insuffisante, une croissance décevante... La zone euro est en train de rater sa sortie de crise. Défendue par Paris depuis longtemps, la thèse du soutien à l'investissement prend du galon. État des lieux en trois questions.

La Nouvelle Banque de Développement des BRICS porte très légèrement ombrage au FMI

Les cinq grands pays émergents ont lancé leur propre banque de développement. Basée à Shanghai, elle est la première institution de ce groupement jusqu’à présent resté informel.

Rigueur budgétaire : la France et l'Italie se contentent d'une souplesse limitée

Le sommet des chefs d’État n'a pas abouti à une relecture très novatrice des règles budgétaires, toujours prégnantes dans une zone euro qui peine à définir sa politique d'investissement.

Les investissements de long terme, ciment d'une future relance en Europe ?

Le paysage du financement de l'économie est profondément remodelé par la crise. Les prêts classiques font place à des outils plus sophistiqués, mobilisant l'épargne des ménages. De nombreux obstacles demeurent.

Budget de la zone euro : Paris et Berlin se complaisent dans l'ambiguïté

Angela Merkel et François Hollande laissent prospérer les flottements sur la taille et la finalité d’une nouvelle manne pour la zone euro. Bercy multiplie les appels du pied, incitant le Président à sortir de l’indécision.

Outils européens de croissance : promus par la France, utilisés ailleurs

Sur des dossiers tels que le financement des PME ou des infrastructures, la France pousse à l'adoption d'instruments européens, mais n’est pas la plus prompte à s'en servir.