Crise agricole
Normes excessives, faibles revenus, coût de l’énergie, besoin de simplification des normes environnementales….Au début de l’année 2024, la colère gronde et les agriculteurs multiplient les actions et les blocages jusqu’à entamer le 29 janvier, un siège de la capitale. Des mouvements similaires touchent l’Espagne, la Pologne, l’Allemagne, la Belgique. Certains textes du Pacte vert européen irritent, en particulier ceux qui concernent les pesticides ou les jachères. Pour répondre à la crise, le Premier Ministre Gabriel Attal, place l’agriculture “au rang des intérêts fondamentaux de la nation” et propose « 62 engagements » au monde agricole. Lors du Conseil Européen du 1er février, Emmanuel Macron appelle à changer profondément les règles. Trois semaines plus tard au cours d’un Salon de l’Agriculture chahuté il annonce un plan de trésorerie d’urgence et souhaite que « l’on puisse déboucher sur des prix planchers ».
Où en sommes-nous ?
Le président de la République a reçu le 2 mai à l'Elysée les représentants du monde agricole. Une rencontre annoncée lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture en février. Prévue trois semaines plus tard elle a été mainte fois repoussée. Ce rendez-vous de plus de deux heures a dressé les « perspectives » du secteur mais n’a rien acté de nouveau. Le chef de l'Etat a déclaré aux syndicats qu'il ne croyait pas à une fin de crise rapide et qu’il était prêt à attendre l'issue des prochaines élections professionnelles en 2025 pour partager son "projet d'avenir" pour le secteur.