Quentin Ariès

Quentin Ariès

Pigiste Pouvoirs et Numérique, à Bruxelles

Journaliste à Bruxelles depuis 2014, je contribue régulièrement aux rubriques Numérique et Pouvoirs de Contexte depuis janvier 2018.

Après avoir fait mes premières armes sur les questions européennes au sein de la rédaction d’European Voice, un quotidien fondé par The Economist Group, j’ai intégré au printemps 2015 Politico Europe où j’ai suivi dans le désordre le Brexit, les migrations, le Grexit, le lobbying à Bruxelles, le budget européen … tout en gardant un œil attentif sur la vie politique française. J’étais aussi en charge de Brussels Influence, une newsletter hebdomadaire sur le lobbying européen et les rouages institutionnels de la bulle bruxellois et j’ai contribué pendant plus d’un an à la rédaction du produit phare de Politico, The Brussels Playbook.

Depuis janvier 2018, je collabore pour le Washington Post où je m’occupe de l’Europe au sens large, des relations de plus en plus tendues entre les Européens avec l’administration américaine de Donald Trump à la Coupe du monde. 

Je suis aussi Président de Cafébabel, un magazine européen collaboratif de jeunes journalistes à travers l’Europe publié en cinq langues. 

Je suis diplômé du Master « European Governance », un double diplôme entre Sciences Po Grenoble et l’University du Kent au Royaume-Uni.

Ses articles

L’Union peine à sortir du dialogue de sourds avec Varsovie

Le conflit déclenché par Vladimir Poutine aux frontières de l’Union met la Pologne au premier plan. Varsovie exige plus de solidarité européenne, mais reste toujours sur une ligne intransigeante pour ses différends avec Bruxelles. Une stratégie qui laisse ses partenaires perplexes.

État de droit : la Commission européenne sous pression pour agir

Les juges ont tranché. Le nouveau mécanisme qui permet de suspendre le versement des fonds aux pays défaillants est compatible avec le droit de l’Union. Ursula von der Leyen promet d’agir face aux dérives polonaises et hongroises, mais seulement après « analyse » de la situation. Les députés exigent une réponse plus rapide. En coulisses émerge en parallèle la crainte de blocages intempestifs d’autres dossiers par Varsovie et Budapest, pour marquer leur mécontentement.

Sabine Weyand, négociatrice sans fin et fidèle du libre-échange à la Commission

La patronne de la Direction générale du commerce de la Commission est une personnalité bruxelloise incontournable. Depuis 2016 sous les projecteurs grâce à sa nomination comme négociatrice adjointe du Brexit, elle pilote aujourd’hui l’un des services les plus puissants de l’exécutif européen. Mais l’irruption du débat sur l’autonomie stratégique de l’Union rebat les cartes. Portrait.

[Agenda] La France entame sa présidence du Conseil de l’UE sur fond de campagne présidentielle

À seulement quatre mois du scrutin présidentiel, la campagne bat son plein dans l’Hexagone. Mais à 300 kilomètres au nord-est de Paris, la France vient tout juste de prendre la présidence du Conseil de l’UE, pour laquelle Emmanuel Macron a beaucoup d’ambition puisqu’il souhaite ni plus ni moins que redéfinir le « modèle européen ». Tout en bouclant les négociations sur un maximum de législations.

Le remboursement du plan de relance européen est encore loin d’être ficelé

Quinze milliards d’euros par an. C’est ce que devraient rapporter les trois nouvelles ressources proposées par la Commission européenne le 22 décembre. Mais la somme apparaît déjà comme insuffisante pour couvrir les besoins. De nouvelles propositions sont attendues en 2023.

Les semi-conducteurs, le test grandeur nature pour la politique industrielle européenne

La pénurie mondiale de ces composants clés menace de freiner la relance de l’Union. Face au défi, la Commission « géopolitique » d’Ursula von der Leyen tente de mettre en pratique ses ambitions en matière de politique industrielle pour mieux coordonner les investissements publics et redorer le blason européen dans le secteur. Le commissaire français, Thierry Breton, est en première ligne pour défendre le projet, mais certains poids lourds de l’exécutif restent à convaincre.

[discours-viz] Ce qu’il faut retenir du discours de rentrée d’Ursula von der Leyen

Les débats qui ont émergé avec la crise du Covid commencent à se cristalliser. Europe de la santé, État de droit, rivalités commerciales et relations transatlantiques ont été évoqués. Mais aussi et surtout, l’enjeu de l’autonomie stratégique a occupé une place de choix dans les propos de la présidente de la Commission européenne. Elle a annoncé une future législation pour favoriser le développement de l’industrie européenne des semi-conducteurs, ces pièces électroniques jugées cruciales pour l’économie. La question de la volonté de l’Union de se défendre seule dans un monde instable a aussi été ouvertement posée.

À la Commission, le style et la méthode d’Ursula von der Leyen ne prennent pas

Deux ans après son arrivée à la tête de l’exécutif européen, l’ancienne ministre allemande est toujours considérée avec une certaine méfiance par ses services. Les fonctionnaires européens restent dubitatifs sur ses méthodes de travail et sa communication. Et, depuis peu, plusieurs commissaires, dont le Français Thierry Breton, se plaignent ouvertement du manque de débats au sein de l’exécutif.

[Agenda] Alors que la présidentielle prend progressivement le dessus en France, l’Union poursuit ses débats de l’après-Covid

Dernier budget du quinquennat, dernières réformes… cet automne, le premier mandat d’Emmanuel Macron amorce sa fin. Et en parallèle, les mois à venir doivent permettre aux différents partis de s’organiser en prévision de l’échéance du printemps 2022. À Bruxelles, l’ambiance sera tout autre. Deux ans après les élections de 2019, la machine européenne tourne à plein régime, entre la lutte contre le changement climatique et les débats cruciaux comme l’avenir des règles budgétaires ou l’autonomie stratégique de l’Union.

Le Parlement européen face au non-dit des ingérences étrangères

De plus en plus d’élus s’inquiètent de l’incapacité de l’assemblée à protéger ses travaux sur des sujets sensibles, comme la défense. Plusieurs initiatives d’élus proposent notamment de créer des habilitations de sécurité pour le personnel Parlement afin de lutter contre l’espionnage. Mais pour l’instant, l’institution traîne des pieds.

Ilze Juhansone, la discrète cheville ouvrière de la Commission

Secrétaire générale de la Commission, cette ancienne haute fonctionnaire lettonne détonne, comparée à son prédécesseur, Martin Selmayr. Première personnalité des pays d’Europe centrale et orientale à ce poste, ses talents de diplomate sont loués au sein de l’institution. En fonction depuis l’été 2019, elle peine cependant à imprimer sa marque dans un exécutif européen en quête de sens.

Richard Szostak, le nouveau Monsieur Brexit à Bruxelles

Le Polono-britannique est depuis mars le directeur des services de la Commission sur la mise en œuvre de l’accord du Brexit. Un sujet qu’il suit depuis 2015, alors que David Cameron tentait de renégocier les conditions de l’adhésion britannique à l’Union européenne, en amont du référendum. Portrait d’un haut fonctionnaire européen clé dans la future relation des deux côtés de la Manche.

Comment stabiliser la relation avec le Royaume-Uni, le casse-tête de l’Union

Londres tente de contourner ses engagements sur la frontière irlandaise, Bruxelles prend son temps pour ratifier l’accord commercial, et les esprits se sont échauffés sur la question des vaccins. Relancer la machine diplomatique entre les deux rives de la Manche apparaît comme une priorité. 2022 semble l’horizon le plus proche pour de premiers résultats.

Politique commerciale: ce que la crise a changé (ou pas) pour la Commission européenne

Dans sa revue publiée le 18 février, l’exécutif met l’accent sur la nécessité de faire coïncider la politique commerciale avec les grandes priorités politiques, comme le Pacte Vert ou la transition numérique. L’autonomie stratégique de l’Union, notion chèrement défendue par Paris, est ouvertement évoquée. Même si la Commission évoque peu de mesures concrètes pour y parvenir et continue de prioriser la conclusion de nouveaux accords commerciaux.

Entre Européens et Britanniques, les failles de l’après-Brexit apparaissent déjà

L’épisode avorté d’un retour des contrôles à la frontière irlandaise pour surveiller les exportations de vaccins hors de l’Union a agi comme un révélateur. Les nouveaux accords qui lient Bruxelles et Londres comportent des zones grises qui ont toutes les chances de miner la relation entre les deux rives de la Manche dans les mois et années à venir.

En ce début 2021, la France met le cap sur la présidentielle, l’Union s’attelle à l’après-Covid (et l’après-Brexit)

Dans les six mois à venir, les députés français examineront les derniers grands chantiers du quinquennat : Convention citoyenne, lutte contre les séparatismes, loi 4D. À Bruxelles, la dynamique est inversée, puisque, après une année à gérer l’urgence, la Commission se prépare à présenter les textes clés de la mandature. En ce qui concerne l’encadrement du lobbying, c’est du côté de Paris que les choses vont se passer, avec les discussions autour de la réécriture du décret de la loi Sapin 2. Un agenda Contexte à intégrer au vôtre.

Accord post-Brexit : des contrôles, mais pas de concurrence déloyale… a priori

L’accord de commerce et de coopération entre l’UE et le Royaume-Uni est entré en vigueur le 1er janvier 2021. Contrôles sanitaires et phytosanitaires, concurrence équitable, appellations géographiques… les conséquences pour le secteur agricole et agroalimentaire sont nombreuses.

Le contenu énergie-climat de l’accord post-Brexit

Climat, éolien, nucléaire… Bien que dense, le volet « énergie » de l’accord de commerce et de coopération entre Londres et Bruxelles ne bouscule pas le statu quo. Le Royaume-Uni conserve un accès au marché européen de l’énergie, sous réserve de laisser les Européens pêcher dans ses eaux. 

Accord post-Brexit : pour les transports, le pire est évité

Contrôles douaniers, transport aérien, concurrence équitable… l’accord du 24 décembre sur la nouvelle relation entre l’Union européenne et le Royaume-Uni confirme des changements pour le secteur des transports. Et ce, dès 2021. Décryptage.

Gouvernance, aides d’État, règlement des différends, marchandises… Décryptage des points clés de l’accord post-Brexit

L’UE et le Royaume-Uni ont finalement publié le texte intégral de leur projet d’accord le 26 décembre. Contexte passe en revue le cadre de fonctionnement de « l’accord commercial et de coopération ».