La Commission amende sa réforme sur les pesticides, mais peine à convaincre ses détracteurs

Les eurodéputés se prononcent ce 16 décembre sur le règlement concernant la clause de sauvegarde, la solution trouvée par la Commission pour « protéger les agriculteurs » des potentiels effets néfastes d’un futur accord entre l’UE et le Mercosur. Si les Vingt-Sept ont donné leur feu vert, cette manœuvre peine à convaincre les eurodéputés, qui n’ont pas hésité à l’amender. Face à cette fronde, l’exécutif européen redoute que ce retard provoque l’échec des négociations avec l’alliance commerciale sud-américaine.

Un cheval de Troie ? Alors que l’exécutif européen s’est engagé à faciliter l’accès aux produits de biocontrôle, ce sujet consensuel lui permet de retoquer la législation des pesticides, en proposant notamment des autorisations illimitées. La suggestion fait ainsi la part belle aux demandes des États, des syndicats agricoles et des industriels, tout en hérissant les organisations environnementales.