À Bruxelles, l’Association des industries aérospatiales et de défense devient incontournable, malgré ses divisions

À mesure que la défense devient un enjeu européen, l’ASD, regroupant les industriels du secteur, désormais dirigée par le Français Camille Grand, est de plus en plus sollicitée. Mais lui fixer un cap n’est pas chose aisée, elle est souvent traversée par les mêmes divisions que les États membres.
20 octobre 2025 à 8h00
Pouvoirs
Camille Grand, chercheur émérite au Conseil européen des relations internationales, s’exprime lors d’une table ronde intitulée « Readiness 2030 : l’Europe sera-t-elle prête à dissuader ? » lors du Sommet européen sur la défense et la sécurité, qui s’est tenu le 10 juin 2025 à Bruxelles. OMAR HAVANA/GETTY/AFP
par Cédric Vallet

« Au sein de l’ASD, Dassault fait régner une certaine terreur », lance, sans hésiter, une source issue de l’industrie de la défense. Autant dire que les plaies, au sein de l’Association des industries aérospatiales et de défense (ASD), ne sont pas tout à fait cicatrisées.

C’est bien le programme européen pour l’industrie de défense (Edip), proposé en 2024 par la Commission européenne, qui avait mis le feu aux poudres au sein d’une ASD censée représenter auprès des institutions européennes…

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