L'affaire des assistants parlementaires du Front national n'a pas fini de faire des remous. Si, début mars, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a confié à l’OLAF le soin d’étudier le cas de
vingt assistants
du FN suspectés de travailler davantage pour le parti national que pour les députés, il semble que ces pratiques ne soient pas limitées à l’extrême droite. A tel point que si l’OLAF va jusqu’au bout de ses enquêtes, le Parlement va aussi devoir faire…
En 2016, plus d’argent pour les assistants
C’est dans ce contexte, qui sent légèrement le souffre, que le Parlement envisage d’augmenter l’indemnité de secrétariat en 2016. Le bureau en a déjà discuté à plusieurs reprises, et une majorité est favorable à une augmentation avance Klaus Welle. Certes, mais à différents degrés. Le PPE souhaiterait gonfler l’enveloppe de 3000 euros. Les groupes S&D et ADLE pensent que 1500 euros suffisent. Quant aux autres, ils estiment que ce n’est pas opportun.Un compromis pourrait se dessiner autour de 1000 euros de plus par mois pour rémunérer les assistants. Pour éviter que cette augmentation prête le flanc à la controverse, les députés insistent sur la nécessité de bien communiquer. En effet, il ne s’agit pas d’argent qui atterrit dans la poche des parlementaires, puisque ce qui n’est pas dépensé pour les assistants retourne dans les caisses du Parlement. Contrairement à ce que le terme « indemnité » pourrait laisser entendre, notamment en allemand. D’où la proposition de M. Deprez de rebaptiser « les indemnités de secrétariat » par un terme moins ambigu.