La donne a changé par rapport au dernier discours sur l’état de l’Union, qu’Ursula von der Leyen a prononcé au Parlement européen, en septembre 2023. Les turbulences ne manquaient pas à l’époque, mais la présidente de la Commission allait vers la fin de son premier mandat et s’acheminait, en grandissime favorite, vers un second qui ne lui a pas échappé l’année suivante.
Après une éclipse en 2024 pour cause d’élections européennes et de remise en route de la Commission, l’ex-ministre…
Mystère sur la teneur du discours
Le secret est en général bien gardé sur le contenu du discours sur l’état de l’Union. Et ce d’autant plus cette année puisque le directeur de cabinet de la présidente, l’inévitable Björn Seibert, a eu peu de temps, jusqu’aux tout derniers jours du mois d’août, pour se plonger dans le dossier, du fait de l’intense actualité du mois d’août. Difficile, donc, de savoir à ce stade si le texte contiendra la promesse de nouvelles initiatives législatives, comme c’est souvent le cas, ou contiendra surtout des méditations sur l’état du monde.Un sujet se dégage cependant en ce mois de septembre : la nécessité de donner un coup de fouet à une Europe trop lente, trop spectatrice. Cette idée traverse le discours qu’a prononcé Mario Draghi à Rimini fin août, sorte d’état de l’Union avant l’heure. L’ex-président de la Banque centrale européenne, dont la moindre déclaration reste très écoutée à Bruxelles, a plaidé pour « une transformation radicale dans nos objectifs, nos délais et nos méthodes de travail ».
Le Français Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, a fait parvenir à sa supérieure hiérarchique une contribution, dans laquelle il propose lui aussi de hâter la mise en œuvre des politiques européennes. En privé, Björn Seibert se montre également sensible à ce thème de l’urgence qui pourrait donc apparaître, au moins en filigrane, dans la copie d’Ursula von der Leyen.