Confronté à un imbroglio juridique et financier, le projet de gazoduc porté par le géant russe Gazprom est en proie à d’importantes difficultés. A son coût exorbitant (environ 60 milliards de dollars) s’ajoute une incompatibilité avec le troisième paquet énergétique européen. Si Moscou devait respecter la législation européenne, qui prévoit notamment la séparation effective entre les activités de gestion de réseau et de production, l’infrastructure en serait d’autant moins rentable. Mais l’annexion de la Crimée par la Russie pourrait bien…
South Stream
Long de 2 400 km, le projet de gazoduc vise à contourner l’Ukraine, pays par lequel transite l’essentiel du gaz russe vers l’Europe. Les membres du consortium sont Gazprom (Russie – 50% des parts), EDF (France – 15%), ENI (Italie – 20%) et Wintershall (Allemagne – 15%). Il devrait alimenter l’Europe de 63 milliards de m3 de gaz chaque année, soit près de 12% de la consommation européenne (530 milliards de m3). La fin des travaux est prévue à l’horizon 2019