Président de la commission Environnement du Parlement européen depuis six mois, le député LRM assume une stratégie offensive pour peser dans l’élaboration du Green Deal. Les positions du groupe Renew, « point d’équilibre » de la coalition au sein de l’assemblée, sont selon lui incontournables. Interview.

En France, la PPE et la SNBC vont enfin être publiées, EDF va continuer à élaborer son plan de restructuration en parallèle des négociations entre l’État et la Commission européenne sur la régulation nucléaire, et la Convention citoyenne va finaliser ses travaux. À Bruxelles, l’actualité va être principalement dominée par la mise en place du « Green Deal », avec notamment la présentation d’une « loi climat » dès le mois de mars.

Le mécanisme que présentera la Commission européenne le 14 janvier sera ouvert aux 27 États membres, selon deux documents que publie Contexte. Appuyé sur un « fonds de transition juste », un système de garantie spécifique pour les investissements privés, et un mécanisme de prêt public appuyé par la BEI, il vise à mobiliser 100 milliards d’euros.

La présidente de la Commission européenne a présenté, le 11 décembre, sa communication sur un Green Deal « large », bâti autour de l’objectif de neutralité climatique en 2050. Elle proposera de l’inscrire dans la loi dès mars 2020, avant de réviser les textes européens permettant son atteinte.

Dans le domaine de l’énergie, les États sont souverains. L’Union européenne n’a donc jamais eu de stratégie pour le charbon. Lancées ex nihilo, des initiatives récentes pourraient bien changer la donne, mais se heurtent toujours à la frilosité budgétaire des États.

La présidente élue de la Commission européenne a promis de publier une loi climat et un Green Deal dans les cent premiers jours de son mandat. À part l’objectif de neutralité climatique, les deux textes pourraient être réduits à une communication sans portée législative.

L’ancienne ministre de l’Économie de l’Estonie, hostile à l’objectif de neutralité carbone et deuxième émetteur de gaz à effet de serre par habitant de l’Union européenne, devra s’imposer face au vice-président de la Commission européenne chargé du « Green Deal », Frans Timmermans.