Le projet d’un registre des lobbys obligatoire fait son retour à Bruxelles

Les discussions lancées en 2016 autour d’un enregistrement « obligatoire » des représentants d’intérêts reprennent dans un climat optimiste. Le but est de boucler un accord d’ici à la fin de l’année. Mais les positions des différentes institutions restent tendues. La crainte d’une réforme au rabais persiste.

Édition Pouvoirs
Jean Comte
16 juin 2020 à 8h00
Des lobbyistes se dirigent vers le siège de la Commission européenne, à Bruxelles — Jean Comte

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Peu de nouveautés dans l’encadrement du lobbying à Bruxelles, mais une dynamique constante depuis dix ans

Conclu après quatre ans de négociations laborieuses, l’accord de décembre 2020 sur le registre de transparence ne réussit pas à créer un système réellement « obligatoire » et la question des contrôles des déclarations reste une faiblesse structurelle du système. Mais d’ici à 2024, le débat sur les failles à corriger a de fortes chances de renaître au sein du Parlement européen.

Document - Demandez les détails du nouveau registre européen des lobbys

C’est fait. Quatre ans après le lancement des discussions, Commission, Parlement et États ont trouvé un accord sur la réforme du registre de transparence de l’Union. Contexte s’est procuré le texte du compromis. Certains éléments restent toutefois à confirmer, comme la liste précise des actions de lobbying conditionnées à l’enregistrement des représentants d’intérêts.

Bras de fer entre députés et États sur les pouvoirs de la médiatrice européenne

Le Parlement veut consolider ses compétences. Peu enthousiastes, les Vingt-Sept lui demandent des concessions avant même de s’asseoir à la table de négociation. Et veulent en profiter pour tenter d’encadrer le mandat d'un organe indépendant qu'ils jugent bien trop curieux sur la manière dont les textes européens sont négociés entre gouvernements.

Effet de mode ou vrai marché ? Les balbutiements du lobbying local 

Avec la décentralisation et le non-cumul des mandats, certains lobbyistes voient des opportunités en province. L’idée est relativement récente, et les représentants d’intérêts interrogés par Contexte s’y sont essayés avec un succès inégal.

Le registre de transparence européen plombé par ses nombreuses failles

Truffé d’erreurs, l’instrument ne permet pas de donner une image fidèle des stratégies d’influence des lobbys à l’œuvre dans la bulle bruxelloise. Dernier exemple en date : Atos, l’ancienne entreprise du nouveau commissaire français, qui a revu a posteriori ses dépenses à la hausse pour 2018.

Les lobbyistes tentent d’apprivoiser le nouveau Parlement européen

Les élections à peine passées, les représentants d’intérêts commencent déjà à s’activer. Deux écoles co-existent. Ceux qui veulent être les premiers à contacter les nouveaux élus et ceux qui préfèrent attendre le moment propice.

Lobbys : opération transparence à la Commission européenne

Jean-Claude Juncker veut rendre obligatoire la publication des rendez-vous entre les commissaires et les lobbys. Il s’est aussi engagé à rendre le registre de transparence obligatoire.

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