Rationalisation et efficacité des dépenses : le secteur de l’énergie n’échappe pas aux grands principes de l’action gouvernementale des derniers mois. « Dans un environnement budgétaire contraint, chaque euro compte et son efficacité doit être assurée », a insisté Roland Lescure, le nouveau ministre de l’économie et des finances, le 14 octobre, au moment de présenter le projet de loi de finances 2026 aux députés de la commission des finances.
Dans les grandes masses, le budget de la transition énergétique…
Les chiffres du soutien public aux renouvelables
Bercy les a précisés dans un document budgétaire. La hausse de ce soutien est mécanique, due aux « engagements contractuels » de l’État envers les producteurs de renouvelables, a rappelé la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, devant la commission des finances de l’Assemblée. Le solaire photovoltaïque sera aidé à hauteur de 4,2 milliards d’euros, l’éolien terrestre à hauteur de 1,1 milliard, l’éolien en mer, 892 millions, les bioénergies, à hauteur de 844 millions, et les « autres énergies », de 131 millions d’euros.Le soutien à l’injection de biométhane s’élève à 533 millions d’euros dans le programme 345, en baisse de près de 56 % par rapport à l’an dernier. Cela s’explique par le fait qu’à partir du 1ᵉʳ mai 2026, les charges de service public de l’énergie imputables à l’injection de biométhane et à la cogénération ne seront plus financées par le programme 345, mais par l’affectation d’une part des recettes de l’accise sur les carburants pétroliers. « Cette affectation n’aura pas de conséquences sur le niveau d’accise et n’affectera pas les consommateurs de carburants », précise l’exécutif. Le montant de la fraction affectée sera déterminé par la Commission de régulation de l’énergie. La mesure devra recevoir le feu vert de la Commission européenne, précise l’article 42 du PLF.