Ce qu’il faut retenir de la énième version de la troisième stratégie nationale bas carbone

RTE publie ce 9 décembre une mise à jour de ses scénarios d’évolution de la production et de la consommation d’électricité d’ici à 2035, qui tient compte du retard pris dans la décarbonation des usages depuis la version de 2023. La concrétisation des projets d’électrification et le développement des renouvelables sont présentés comme des prérequis pour se remettre sur le chemin de la neutralité carbone.

Dix ans après l’adoption de l’accord de Paris, la communauté internationale a quitté la 30ᵉ conférence internationale sur le climat sans effusion de joie. Le principal texte ne mentionne finalement pas explicitement les énergies fossiles. Il accroît le financement des pays riches en matière d’adaptation. Et reste vague sur les mesures unilatérales en matière de commerce. Enfin, la « COP de l’Amazonie » est décevante pour les forêts.

Les États membres sont convenus de viser une réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre de l’UE de 90 % à l’horizon 2040 par rapport à 1990, comme le proposait la Commission. Mais l’accord est assorti de nombreuses flexibilités destinées à alléger l’impact des ambitions climatiques sur la compétitivité européenne, au point que se pose la question de la pertinence du chiffre retenu, et celle de la capacité de l’UE à atteindre l’objectif fixé pour… 2030.