Environnement

Porté à bout de bras par trois gouvernements, ayant traversé deux législatures, et devenu une priorité politique de François Bayrou, le texte a été adopté le 17 juin à l’Assemblée, à l’issue d’un scrutin très serré. Il doit désormais être débattu en conclave parlementaire, où plusieurs reculs environnementaux pourraient être entérinés.

L’Union européenne n’est pas venue à la conférence des Nations unies sur l’océan les mains tout à fait vides. Ses représentants sont arrivés à Nice avec le « tout premier pacte européen » sur le sujet et l’ambition affichée de « protéger » l’océan et de « préserver » ses ressources. Mais derrière le vernis bleuté et les sourires, ni grandes annonces ni cap clair. Seulement quelques promesses renouvelées et une « loi pour l’océan » qui reste encore à penser.

Dans les limbes depuis des semaines, la nomination d’Augustin Augier a été confirmée le 12 juin par Matignon. L’arrivée de cet écologiste, proche de François Bayrou, à la tête du Secrétariat général à la planification écologique, pourrait remettre la transition écologique sur le devant de la scène, à l’heure où s’enchaînent les reculs environnementaux.

Comme promis par le Parti populaire européen, le rapporteur suédois Jörgen Warborn va un cran plus loin dans l’exercice de « simplification » engagé par la Commission. En exemptant davantage d’entreprises des normes de reporting durable et du devoir de vigilance, le PPE va même à l’encontre des recommandations de la Banque centrale européenne. Son projet de rapport, dévoilé par Contexte, puis rendu public le 12 juin, constitue désormais la base des négociations entre les groupes politiques et va mettre à l’épreuve la majorité von der Leyen.

Très attendus, les engagements français pris dans le cadre de la conférence des Nations unies sur l’océan afin d’accroître la protection des écosystèmes les plus menacés ont déçu. Protection « forte » mais pas « stricte », cas par cas, cartographie « incohérente » : petit tour d’horizon des annonces qui fâchent.