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Depuis fin février, pas une journée ne passe sans qu’une nouvelle interdiction d’utiliser TikTok sur des téléphones officiels ne soit édictée par des États, partout dans le monde. Face à ces menaces d’ordre politique qui pourraient lui causer de graves dommages économiques en cas d’interdiction totale, l’entreprise chinoise a opéré un revirement dans sa stratégie de lobbying. À Paris, après quelques années de relations institutionnelles très classiques, la société a été prise de court.
L’examen de la réforme des retraites s’est achevé par une déconfiture politique, alors que les scènes de violence se multiplient dans la rue. D’après les éléments qui fuitent de ses entretiens, le président de la République, qui s’exprime ce 22 mars à la télévision, s’apprête à annoncer un quatrième changement de méthode.
À l’occasion d’un Conseil des ministres des Affaires étrangères européens, les Vingt-Sept se sont accordés pour fournir deux milliards d’euros de munitions supplémentaires à l’Ukraine. Le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Reinsalu est revenu pour Contexte sur la première année du conflit et sur les prochaines étapes du soutien européen à Kiev.
En pleine tempête politique, Renaissance, Horizons et le Modem se réunissent ce 21 mars au siège du parti centriste pour afficher une image d’unité. À l’Assemblée, toutefois, les tensions se multiplient entre les députés de la majorité. Appréciée par ses troupes pour son punch, la présidente du groupe Renaissance agace ses partenaires, qui l’accusent de jouer perso et de privilégier les coups politiques à la stratégie de long terme.
Les caciques du parti se sont personnellement impliqués pour faire adopter la réforme des retraites sans 49.3. Cela n’a pas suffi. Les députés LR peuvent toutefois se réjouir : leurs noms ne seront pas associés à un texte impopulaire. Ils accentuent le rapport de force avec l’exécutif, qu’ils sont les seuls à même de sauver d’une motion de censure. Leurs divisions, profondes, risquent de laisser des traces au sein du parti comme au sein du groupe.
La Commission européenne présente ce 16 mars deux projets de règlement censés donner un coup de fouet à l’industrie européenne face à la concurrence internationale. Deux textes fondés sur l’idée qu’il faut simplifier les démarches administratives pour les industriels et donc, les procédures environnementales.
Berlin a exigé le 14 mars de renégocier à la dernière minute un accord déjà scellé sur la révision des règles budgétaires européennes. L’épisode suit celui de la vente de voitures à moteur thermique, un autre dossier dans lequel l’Allemagne a soulevé des objections tardives. Ces volte-face, dues aux tensions au sein de la coalition à Berlin et aux déroutes électorales du parti libéral, mettent la patience des Européens à l’épreuve.
Contexte s’est procuré une liste de 174 « sujets envisagés » de planification écologique qu’entendait mettre en musique dès octobre 2022 le nouveau Secrétariat général à la planification écologique, créé après la réélection du chef de l’État. Ce document jette un jour nouveau sur des annonces récentes (réforme de la sûreté nucléaire, réexamen des projets routiers…), imaginées depuis plus longtemps qu’il n’y paraît.
Les récentes divisions au sein de la coalition allemande mettent en danger l’adoption finale du règlement européen obligeant les constructeurs automobiles à ne vendre que des véhicules zéro émission à partir de 2035. Que l’Allemagne finisse ou pas par voter ce texte, les remous provoqués par cet épisode dépassent largement le dossier des voitures et risquent de laisser des traces.
La configuration de l’Assemblée depuis juin 2022, sans majorité absolue, offre une plus grande latitude aux parlementaires pour faire aboutir leurs propositions de loi. Le rééquilibrage des pouvoirs permet aussi aux députés de la majorité d’exprimer une plus grande créativité législative.
Contexte publie une version provisoire de ce texte clé que la Commission européenne doit présenter le 14 mars. Cette législation vise à doper l'industrie du continent face à la concurrence américaine et chinoise. L'exécutif prévoit de débloquer des fonds importants en faveur des technologies « net zero ». Nucléaire compris.
Infréquentables pour certains, incontournables pour d’autres, les Conservateurs et réformistes européens alimentent les fantasmes d’une union des droites au niveau européen. Porté par des succès électoraux nationaux, le groupe eurosceptique place ses pions en vue des prochaines élections européennes. Et attise les convoitises du PPE.
Les secteurs les plus sulfureux traversent une crise de vocation chez les jeunes, qui veulent éviter les cas de conscience et redoutent de se fermer des portes à l’avenir. Mais ceux qui choisissent cette voie, attirés par le « challenge », en prennent leur parti.
Plafonnement des prix, taxation des profits, révision des marchés, affirmation du nucléaire… Un an après le lancement de l’offensive russe, la guerre en Ukraine a rebattu les cartes de la politique énergétique de l’UE. Entre changements de méthodes et revirements stratégiques.
L’hydrogène bas carbone doit être reconnu et soutenu au même titre que l’hydrogène vert dans les textes européens : voilà le refrain que la France répète à toutes les tables de négociation bruxelloises, quitte à envenimer les discussions sur la révision de la directive « énergies renouvelables ». Dans son combat, Paris cherche des alliés de poids et tente de forcer la main de ses partenaires allemand et espagnol… qui ne se laissent pas faire.
Historiquement hostiles envers les lobbys, les députés Insoumis revendiquent pourtant de consulter activement ONG et associations. Les positions radicales du groupe LFI et sa faible influence sur la production législative n’en font pas une cible prioritaire pour les représentants d’intérêts. Ces derniers privilégient les échanges avec les autres groupes de la Nupes.
Le président du groupe socialiste du Sénat, très impliqué dans les jeux internes au PS, est doublement contesté. Au parti, où sa motion a fait un très faible score au sein de sa propre fédération du Nord, et au palais du Luxembourg, où des sénateurs ne cachent plus des velléités de le remplacer. Le tout sur fond de divergences stratégiques sur la préparation des sénatoriales 2023.
Depuis bientôt quatre ans, le commissaire au Marché intérieur s’efforce de jouer de son influence auprès de sa présidente, Ursula von der Leyen, et de ses services. Au risque de froisser ses collègues directs au sein de la Commission. Ses détracteurs le jugent trop solitaire, peut-être trop français. Le débat sur la riposte européenne aux mesures américaines anti-inflation fournit une nouvelle illustration de la méthode Breton.
L’exécutif européen a présenté le 1ᵉʳ février son plan censé parer à la concurrence américaine – récemment aiguisée avec l’Inflation Reduction Act – et chinoise. Une ébauche de politique industrielle qui devra se faire sans nouveaux fonds européens pour le moment. Il revient désormais aux États membres de trancher sur ce dossier politiquement sensible.
À l’occasion de ses vœux à la presse, le 25 janvier, la présidente de l’Assemblée nationale s’est réjouie de ces premiers mois de législature sous majorité relative. Sa plus grande fierté ? Son élection au perchoir, rendue possible par la lente constitution d’alliances stratégiques, alors que cette avocate de formation revendique n’avoir ni réseau ni mentor.
Son président, Hervé Marseille, excelle dans une position d’équilibriste entre les sénateurs LR et le gouvernement. Si ses votes ont parfois contribué à faire passer des textes de l’exécutif, le groupe centriste n’entend pas remettre en cause sa participation à la majorité sénatoriale.