Un PPEtit pas pour la politique énergétique française

Censé cadrer la politique énergétique française des dix prochaines années, le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie que publie le gouvernement laisse ouverts de nombreux chantiers. Son application nécessitera une « petite loi », qui reportera l’objectif de baisse du nucléaire à 2035 et réduira celui de la baisse de consommation d’énergie finale en 2020.

Édition Énergie
Victor Roux-Goeken
25 janvier 2019 à 16h00
— Mark Chandler

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La programmation pluriannuelle de l’énergie et la stratégie nationale bas carbone qui forment la « stratégie française pour l’énergie et le climat » sont en consultation du 20 janvier au 19 février. Contexte passe en revue les évolutions apportées à ces documents, par rapport à la version dévoilée en 2019 par le gouvernement.

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L’arrivée à l’Assemblée du projet de loi, censé être présenté entre mars et avril en Conseil des ministres, pourrait attendre juin, voire plus tard. La commission des Affaires économiques, compétente au fond, devrait hériter de l’ensemble du texte. Certains de ses députés se positionnent déjà pour être rapporteurs.

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Contexte publie le projet de « petite loi » sur l’énergie. Il acte le report en 2035 de l’objectif de baisse de la part du nucléaire et réduit celui de baisse de consommation d’énergie finale en 2030. Consistant en cinq articles, il prévoit la transposition par ordonnances de l’ensemble du paquet européen pour une énergie propre. Pourtant prévu par un avant-projet de loi que nous avons pu consulter, l’avenir des centrales à charbon n’est plus abordé.

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