Dans les pas du dialogue stratégique, Christophe Hansen signe une audition réussie

Après une journée d’annonces chaotique, la Commission européenne a finalement publié le 17 juillet son projet de réforme de la Politique agricole commune. Elle propose de mettre sur pied une nouvelle PAC plus « flexible » offrant aux États une plus grande marge de manœuvre dans la répartition des fonds, mais aussi dans l’utilisation des instruments clés de cette politique. De quoi offenser organisations agricoles et eurodéputés qui craignent la disparition du caractère « commun » de la PAC.

Ce 19 février, le commissaire européen à l’Agriculture a présenté une communication détaillant sa « vision » pour les premières années de ce nouveau mandat. Christophe Hansen y développe notamment ses préconisations pour la prochaine PAC. Dans un entretien accordé à Contexte, le commissaire précise comment il entend favoriser la transition environnementale de l’agriculture européenne tout en répondant aux préoccupations du secteur.

Simplifier, inciter, cibler… et réciprocité. Dans sa « vision » pour l’agriculture, dont Contexte a pu consulter une version provisoire, Christophe Hansen reprend les maîtres mots de la Commission von der Leyen version 2. Et s’inscrit dans les pas du dialogue stratégique, en promouvant une approche compréhensive des problématiques du secteur, centrée notamment sur les questions du revenu et de la surcharge administrative.

Pragmatique, bosseur, ambitieux, politique, bon négociateur. Le commissaire désigné à l’Agriculture et à l’Alimentation semble taillé pour le poste. Mais si sa maîtrise des dossiers, son expérience européenne et sa sensibilité environnementale sont notées par tous ceux qui l’ont croisé, un flou demeure sur ses convictions profondes. Contexte lui tire le portrait.

Le Luxembourgeois a été proposé le 17 septembre par Ursula von der Leyen pour un portefeuille à l’Agriculture, auquel a été jointe l’Alimentation. Il sera notamment chargé d’appliquer les recommandations du dialogue stratégique. Mais sans beaucoup de moyens supplémentaires et une marge de manœuvre qui reste à définir.