Sept mois plus tard, le dialogue stratégique recommande une réinvention des paiements directs et le maintien de plusieurs objectifs environnementaux

Contexte publie une version de travail, non chiffrée, de la proposition de règlement de la PAC post-2027, que la Commission doit présenter le 16 juillet. L’exécutif entend bien réunir les fonds agricoles avec ceux d’autres politiques sectorielles – dont la cohésion –, mais souhaite un « budget réservé » pour le soutien au revenu des agriculteurs. Une dégressivité des aides à la surface est prévue, ainsi qu’un soutien accru aux jeunes agriculteurs. Enfin, des « conditions environnementales minimales » sont mises en place, assorties d’incitations.

Agriculture, automobile, acier, chimie, droits de douane… Depuis le début de son second mandat, Ursula von der Leyen multiplie les « dialogues stratégiques ». Si l’étiquette est la même pour tous les secteurs, aucun dialogue ne ressemble vraiment aux autres. Partie d’un premier exercice ambitieux qui a duré sept mois, Ursula von der Leyen a imaginé un nouveau format pour donner à son hyperprésidence une « touche consultative », dont la sincérité fait débat au sein des parties prenantes.

Ce 19 février, le commissaire européen à l’Agriculture a présenté une communication détaillant sa « vision » pour les premières années de ce nouveau mandat. Christophe Hansen y développe notamment ses préconisations pour la prochaine PAC. Dans un entretien accordé à Contexte, le commissaire précise comment il entend favoriser la transition environnementale de l’agriculture européenne tout en répondant aux préoccupations du secteur.

Simplifier, inciter, cibler… et réciprocité. Dans sa « vision » pour l’agriculture, dont Contexte a pu consulter une version provisoire, Christophe Hansen reprend les maîtres mots de la Commission von der Leyen version 2. Et s’inscrit dans les pas du dialogue stratégique, en promouvant une approche compréhensive des problématiques du secteur, centrée notamment sur les questions du revenu et de la surcharge administrative.

Nouvelle PAC, évaluation comparative, renforcement du revenu des agriculteurs… Largement confirmé par les eurodéputés à l’issue de son audition le lundi 4 novembre, le nouveau commissaire à l’Agriculture et à l’Alimentation s’est inscrit, sans surprise, dans la lignée des conclusions du dialogue stratégique. Tout en reconnaissant des limites budgétaires. Résumé.

Le Luxembourgeois a été proposé le 17 septembre par Ursula von der Leyen pour un portefeuille à l’Agriculture, auquel a été jointe l’Alimentation. Il sera notamment chargé d’appliquer les recommandations du dialogue stratégique. Mais sans beaucoup de moyens supplémentaires et une marge de manœuvre qui reste à définir.

Avenir pour De la ferme à la table, réforme de la PAC, suites du dialogue stratégique… Alors que les chantiers qui les attendent sont nombreux, élus et parties prenantes esquissent la silhouette de leur commissaire à l’Agriculture idéal, quelques jours avant la présentation de la nouvelle Commission par Ursula von der Leyen.

Reconduite par les députés pour un second mandat à la tête de la Commission, la conservatrice allemande a consacré un passage de son discours de politique générale à l’agriculture. Revenu des agriculteurs, Green Deal, financement, place du dialogue stratégique… si des incertitudes demeurent, à Bruxelles, les acteurs du secteur projettent d’ores et déjà leurs attentes pour le nouveau mandat.