Avec la présidence française de l’Union européenne, Emmanuel Macron se projette dans l’après-2022

Pour les six mois de sa présidence tournante du Conseil de l’UE, la France compte aller au-delà de son rôle de pilote des négociations des dossiers législatifs en cours d’examen à Bruxelles. Emmanuel Macron veut s’appuyer sur cette séquence pour impulser une nouvelle étape dans la construction de l’Union européenne.

Édition Pouvoirs
Jean-Sébastien Lefebvre, Diane de Fortanier
10 décembre 2021 à 7h45
Emmanuel Macron à Bruxelles, octobre 2021 — DR

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La France préside le Conseil de l’UE pour encore deux mois. Satisfait de ses résultats jusqu’ici, Paris entend maintenir le rythme. Avec une difficulté de taille à l’horizon : le renouvellement du gouvernement, qui risque d’amener au pouvoir des ministres et des conseillers moins sensibilisés aux questions communautaires. En filigrane, l’enjeu d’une relance de la réflexion sur l’avenir de la construction européenne dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Macron, un colosse européen aux pieds d’argile

Contrairement à 2017, où Angela Merkel dominait la scène européenne, le président réélu a maintenant l’espace pour s’affirmer comme le leader de l’Union. Mais sa position fragile en France pourrait le pousser à se concentrer davantage sur les enjeux nationaux à court terme.

Refaire parler français à Bruxelles… PFUUUUE

La France veut profiter de son bref mandat à la tête du Conseil de l’UE, entamé le 1ᵉʳ janvier, pour contrecarrer l’hégémonie de la langue anglaise dans les institutions européennes. Mais les habitudes sont tenaces, certains diplomates dubitatifs et les experts rebutés par les complications logistiques.

Tout le monde aime l’Europe souveraine, mais chacun la veut à sa sauce

Lors de son discours de lancement officiel de la présidence française de l’UE devant le Parlement européen, Emmanuel Macron a esquissé sa vision de la souveraineté de l’Europe pour les années à venir. Les groupes politiques ont généralement bien accueilli ses idées, tout en y ajoutant chacun leurs inflexions.

La « RP » de la France à Bruxelles, pilote sous pression de la présidence du Conseil de l’UE

La représentation permanente auprès de l’UE, placée au cœur du dispositif de la PFUE et renforcée par des bataillons de nouvelles recrues, s’est préparée à une avalanche de textes, un rythme de travail effréné et des négociations inévitablement ardues. Mais aussi à une élection présidentielle en plein semestre et des relations d’un genre inhabituel avec Paris.

Présidence française de l’UE : les ambitions de Macron sont-elles crédibles ?

Le président de la République a présenté à la presse, le 9 décembre, ses priorités pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui débutera au 1ᵉʳ janvier pour six mois. Autonomie stratégique, DSA/DMA, salaires minimums européens, paquet climat…, passage en revue du contexte dans lequel s’inscrivent les principaux objectifs.

[Trombinoscope] Les gens qui comptent dans la préparation de la présidence française de l’UE

La présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui débute le 1ᵉʳ janvier 2022 pour six mois, mobilise plusieurs administrations à Paris et Bruxelles. Passage en revue de l’organisation et des personnes clés sur les priorités connues de la France : mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, DSA et DMA, paquet social, boussole stratégique…

À quoi sert une présidence de l’Union européenne ?

Entre le 1ᵉʳ janvier et le 30 juin 2022, la France sera à la tête du Conseil de l’Union européenne. Quel sera son rôle ? Le pays qui occupe ce poste de façon temporaire peut-il tirer profit de cet exercice ? En quoi son action est-elle importante pour faire avancer, ou non, la politique européenne pendant six mois ? Coup de projecteur sur le fonctionnement et les marges de manœuvre d’une présidence tournante.