La présidente sortante, Véronique Le Floc’h, n’a pas réussi à convaincre de son rôle dans les récents succès électoraux du deuxième syndicat agricole français. C’est l’éleveur limousin Bertrand Venteau qui a été élu le 19 novembre pour lui succéder. Sa promesse de donner plus de moyens aux départements vis-à-vis du national a séduit, tout comme son discours brutal contre l’État et les fonctionnaires « écologistes ». Dans l’immédiat, l’un des défis majeurs de ce syndicat « en crise d’adolescence », selon ses termes, sera de reconstruire l’unité en interne.

Avec son paquet mobilité militaire, l’exécutif entend faire un pas de plus vers le serpent de mer d’un « Schengen militaire ». Elle mêle deux approches : créer un nouveau cadre réglementaire européen qui se veut contraignant, et amender diverses réglementations existantes pour alléger les lourdeurs administratives entravant aujourd’hui la mobilité militaire. Mais elle se heurte pour un certain nombre de mesures aux limites de ses prérogatives, bornées par la souveraineté des pays membres.

Parmi la vingtaine de services couverts par le DMA, aucun service de cloud n’avait jusqu’ici été désigné. La Commission a ouvert, le 18 novembre, des enquêtes visant à ajouter les deux plus grands fournisseurs de cloud en Europe à cette liste. À ces procédures s’ajoute une réflexion sur la pertinence des obligations actuelles du texte pour encadrer des services de cloud.

Lors du sommet de la souveraineté numérique à Berlin le 18 novembre, les deux pays ont affiché leurs points d’entente sur la simplification du RGPD et le report du règlement sur l’IA. La préférence européenne, thème cher à la France, a désormais un peu plus les faveurs de l’Allemagne. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure.

Les eurodéputés ont approuvé le 13 novembre leur version de l’omnibus sur le devoir de vigilance des entreprises avec une majorité allant du Parti populaire européen à l’extrême droite, et l’appui d’une poignée de centristes et de sociaux-démocrates. C’est la première fois qu’un texte de cette importance politique et législative est adopté par cet attelage à droite toute. La détérioration continue des relations entre les formations centrales rend la suite de la mandature plus imprévisible encore qu’auparavant.

À l’issue d’un nouveau cycle de négociations interinstitutionnelles le 11 novembre, de premières convergences ont émergé sur les points les plus sensibles du paquet. Contexte analyse l’évolution du rapport de force entre les institutions.