Directive sur les émissions industrielles, législations sur l’eau, filières de responsabilité élargie des producteurs… le gouvernement français a adressé à la Commission sa liste de demandes pour l’omnibus environnement. Ce nouvel acte de « simplification », attendu début décembre, a deux objectifs : réduire les obligations de reporting des entreprises et faciliter les procédures de permis.

Alors que la décision publique nationale est grippée, les lobbyistes en profitent pour travailler leur influence dans les territoires. À l’approche des municipales, des cabinets parisiens rejoignent des pionniers déjà implantés sur un marché en plein essor. Leur mission : conseiller des clients soucieux de convaincre des élus locaux dont la décentralisation a renforcé les compétences.

La présidente sortante, Véronique Le Floc’h, n’a pas réussi à convaincre de son rôle dans les récents succès électoraux du deuxième syndicat agricole français. C’est l’éleveur limousin Bertrand Venteau qui a été élu le 19 novembre pour lui succéder. Sa promesse de donner plus de moyens aux départements vis-à-vis du national a séduit, tout comme son discours brutal contre l’État et les fonctionnaires « écologistes ». Dans l’immédiat, l’un des défis majeurs de ce syndicat « en crise d’adolescence », selon ses termes, sera de reconstruire l’unité en interne.

Parmi la vingtaine de services couverts par le DMA, aucun service de cloud n’avait jusqu’ici été désigné. La Commission a ouvert, le 18 novembre, des enquêtes visant à ajouter les deux plus grands fournisseurs de cloud en Europe à cette liste. À ces procédures s’ajoute une réflexion sur la pertinence des obligations actuelles du texte pour encadrer des services de cloud.

Lors du sommet de la souveraineté numérique à Berlin le 18 novembre, les deux pays ont affiché leurs points d’entente sur la simplification du RGPD et le report du règlement sur l’IA. La préférence européenne, thème cher à la France, a désormais un peu plus les faveurs de l’Allemagne. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure.

Pour percer dans l’intelligence artificielle, la France veut attirer les centres de données des grandes entreprises de la tech en simplifiant leurs démarches administratives. Mais l’acceptabilité sociale est également un facteur critique, particulièrement à l’approche des élections municipales. Reportage en Alsace, où Microsoft essaye de faire son nid.