La présidence du Conseil européen, une influente fonction que ses occupants façonnent à leur image

En l’absence d’une fiche de poste détaillée, la présidence du Conseil européen évolue d’un occupant à l’autre : Herman Van Rompuy, discret, agissant en coulisses, ou Donald Tusk, plus engagé… Dans ces conditions, qu’attendre du mandat de Charles Michel, alors que la place des chefs d’État et de gouvernement ne cesse de grandir dans le jeu institutionnel ?

Édition Pouvoirs
Laura Mercier (bureau de Bruxelles)
22 juillet 2019 à 8h00
Le Conseil européen — DR

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Une discrète lutte d’influence se joue actuellement sur le choix du prochain occupant de ce poste. Ce rôle méconnu implique un réel pouvoir sur la conduite du travail de l’institution. Il constitue aussi un support important pour le président du Conseil européen Charles Michel, qui garde la main sur le processus de sélection.

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Outre fixer les grandes orientations du bloc, le Conseil européen intervient dans de plus en plus de dossiers législatifs. Bien au-delà de la simple nécessité de répondre à l’urgence des crises. Dix ans après sa création, le concile des chefs d’État et de gouvernement est devenu l’institution clé.

La méthode du nouveau président du Conseil européen remise en question

Charles Michel est amer. Novice dans ses fonctions de président du Conseil, le Belge a raté son premier grand test de politique européenne. Trop pressé, trop sûr de lui, son sommet extraordinaire sur le budget 2021-2027 de l’Union a été un échec. Il n’a pas écouté les recommandations de son prédécesseur et compatriote Herman Van Rompuy : « Il faut tenir le groupe. »

Les encombrants sponsors des présidences tournantes de l’Union européenne

Coca-Cola, partenaire de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne. Début 2019, l’information a dérangé. Les conditions de ces partenariats récurrents entre entreprises et gouvernements – coûts, critères de sélection, modalités – sont bien peu transparentes. Un système flou qui crée aujourd’hui avant tout de la suspicion.

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