La Commission européenne a présenté, jeudi 10 juin, ses lignes directrices sur la durabilité des biocarburants. Ce paquet , composé de deux communications et une décision, dispose que pour être considérés comme «durables», les biocarburants devront être 35% moins polluants que des carburants classiques.
«Aujourd’hui, nous proposons un instrument qui va aider à la mise en œuvre de la directive de 2009 sur les énergies renouvelables», a annoncé le commissaire à l’Energie Günther Oettinger.
Pour être pris en compte dans…
Contexte
En décembre 2008, les dirigeants européens sont parvenus à un accord sur une nouvelle directive énergie renouvelable, qui demande à chaque État membre à ce que 10 % des besoins en carburant proviennent de source d’énergie renouvelable, notamment les biocarburants, l’hydrogène et l’électricité verte, d’ici 2020.
La directive établit également un critère de durabilité pour les biocarburants. Elle oblige l’Union à s’assurer que les biocarburants offrent au moins 35 % d’économies d’émissions de carbone en moins comparé aux carburants fossiles. Le chiffre monte à 50 % en 2017 et 60 % en 2018.
Cependant, des inquiétudes ont grandi sur le fait que la production supplémentaire de biocarburants entraînerait une déforestation massive et aurait des implications sévères pour la sécurité alimentaire, alors que les cultures pour l’énergie remplacent d’autres utilisations des sols (changement indirect de l’utilisation des sols).
La directive énergie renouvelable et celle sur la qualité du carburant, adoptée dans le cadre du paquet énergie-climat de l’UE en décembre 2008, demande à la Commission européenne de produire un rapport vérifiant l’impact des changements indirects d’utilisation des sols sur les émissions de gaz à effet de serre et de chercher des moyens de minimiser cet impact